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Seine-et-Marne: les élus manifestent devant la préfecture contre les économies du projet de loi de finances

En écharpe tricolore, plusieurs dizaines de conseillers départementaux, maires et sénateurs de tous bords politiques se sont rassemblés sous une bannière proclamant "Nos départements en danger ! Votre quotidien sacrifié !" devant le complexe de bâtiments historiques accueillant la préfecture et le conseil départemental, à l'appel du président LR de ce dernier, Jean-François Parigi.

Selon celui-ci, le projet de loi de finances du gouvernement Barnier entraînerait une diminution de 70 millions d'euros du budget 2025 du plus vaste département francilien, sur un budget global de 1,6 milliard.

"J'ai une volonté très forte, c'est que sur nos compétences obligatoires, les collèges, les routes et le monde de la solidarité, on maintienne l'effort qui a été fait. Mais je ne voudrais pas non plus sacrifier la culture et le sport, car c'est aussi l'attractivité du département", a déclaré M. Parigi à la presse.

Bien qu'issu du même parti que le Premier ministre LR Michel Barnier, l'élu a mis en avant les relations crispées entre les collectivités locale et l'Etat pour justifier cette manifestation inhabituelle. "Je peux voir quand même quand on va trop loin", a-t-il dit.

Toute une série d'intervenants a défilé au pupitre pour défendre l'action et la présence du conseil départemental à l'échelle de la vie de ce territoire de grande couronne parisienne, largement rural.

Kadir Mebarek, le maire Horizons de la ville-préfecture de Melun, s'est ainsi préoccupé du devenir d'une future ligne de bus T-Zen à forte capacité ou de la construction d'un cinquième collège sur le territoire de la commune, tous deux financés par le département.

D'autres acteurs du monde économique ou agricole ont mis en avant les créations d'emplois générées par les marchés publics ou les partenariats de "bon sens" noués par le département du fait de sa proximité avec la vie du territoire de 1,4 million d'habitants, en pleine croissance démographique.

"Je me demande si les choses ne seraient pas bien plus grave encore et si les petites musiques de fond que l'on entend maintenant depuis longtemps ne reviendraient pas, 70 millions après 70 millions, à la suppression d'un échelon territorial", a tonné François Deysson, président des maires ruraux de Seine-et-Marne.

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