Israël : Netanyahou limoge le ministre de la Défense Yoav Gallant
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a limogé ce mardi 5 novembre son ministre de la Défense Yoav Gallant, avec qui les relations étaient devenues tendues durant la guerre à Gaza, et a nommé à sa place l’actuel chef de la diplomatie Israël Katz.
"En pleine guerre, la confiance est plus que jamais requise entre le Premier ministre et son ministre de la Défense" mais "ces derniers mois, cette confiance s’est érodée, a affirmé Benyamin Netanyahou dans une lettre adressée à Yoav Gallant, ajoutant avoir "choisi de nommer le ministre Israël Katz pour le remplacer".
Yoav Gallant a répondu sur X que "la sécurité d’Israël a été et restera la mission de (sa) vie".
L’actuel chef de la diplomatie, Israël Katz, "a déjà démontré ses capacités et ses contributions à la sécurité nationale", a écrit Benyamin Netanyahou pour expliquer son choix. Israël Katz a été ministre des Finances, ministre du renseignement et siège "depuis longtemps" au cabinet de sécurité, a-t-il dit. Surnommé le "bulldozer", Israël Katz "allie la responsabilité et les qualités de résolution des problèmes avec calme qui sont essentielles pour diriger cette campagne".
Un "faucon" au sein du gouvernement
Ancien général devenu homme politique, Yoav Gallant était pourtant considéré comme un "faucon" au sein du gouvernement dans la conduite des opérations depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Après plus d’un an de guerre sur plusieurs fronts, les effectifs de l’armée sont sous pression et ces derniers mois, il s’était attiré les foudres des partis ultra-orthodoxes, alliés clés de la coalition du Premier ministre, en ordonnant la conscription de 10 000 membres masculins de cette communauté religieuse en âge de servir sous les drapeaux. Ils représentent environ 14 % de la population juive d’Israël, soit près de 1,3 million de personnes, et environ 66 000 hommes en âge de servir bénéficient d’une exemption car ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme en vertu d’une règle instaurée à la création d’Israël en 1948. En 2018, la question de leur conscription avait créé une crise telle qu’elle avait précipité le pays vers plusieurs élections législatives en quatre ans, sans que le sujet ne soit clos.