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Un grand exercice de sécurité a eu lieu sur cette nouvelle voie rapide de Haute-Loire

À quelques heures de l’ouverture partielle de la voie express entre l’A75 et Largelier, une agitation inhabituelle régnait sur cette nouvelle portion de RN 102, mardi 5 novembre. De nombreux gyrophares ont illuminé la nuit noire, à compter de 19 heures, plusieurs heures durant. Avant sa mise en service, cette route a en effet servi à un exercice organisé par le service défense et protection civile de la préfecture. Une soixantaine de personnes, qu’elles soient sapeurs-pompiers, gendarmes, personnels de la Dir, dépanneurs ou représentants des services de l’État en Haute-Loire, étaient mobilisés.Exercice interservices, mobilisant pompiers, gendarmes et personnels de la Dir Massif central, sous le regard du directeur de cabinet du préfet, Benoît de Lagarde,  sur la RN102 à 2x2 voies entre l'A75 et Largelier.

"La préfecture a souhaité travailler sur une thématique interservice", expliquait Benoît de Lagarde, directeur de cabinet du préfet, qui supervisait les opérations. Le principe est simple : mettre en place des scénarios divers pour permettre aux services de s’entraîner, s’exercer a minima, annuellement.

Plusieurs scénarios prévus

Il s’agissait de consacrer des temps brefs à des interventions (moins longues que les véritables) afin d’étudier la prise en compte de tous les enjeux pour les différents services : l’enquête, les constatations, les pratiques pour libérer l’axe, la sécurisation du site de l’accident… "Tous les enjeux qui doivent être pris en compte pour notamment éviter le suraccident", confiait un représentant de la coordination routière de la préfecture.

"Plusieurs scénarios sont prévus. Avec différents paramètres qui changent : le sens de circulation, la voie concernée et l’ordre d’arrivée des intervenants, entre gendarmerie, Sdis et Dir. À chaque fois, il y a un schéma très carré, un protocole à suivre. L’idée est notamment de vérifier qu’il n’y a pas de perte de temps et une bonne mise en sécurité."

Et le représentant de la préfecture d’ajouter : "Cela permet aussi de prendre pleinement possession de l’infrastructure", qui doit voir circuler environ 14.000 véhicules par jour, comme le rappelait le sous-préfet, Emmanuel Fèvre. Le troisième objectif n’était pas le moindre : "Chaque année, des collègues de la Dir sont percutés. On a un point de vigilance particulier qui est porté, sur cet exercice, à l’arrivée, sur le dispositif et le départ."

Pour ces manœuvres, deux bases de départ avaient été mises en place, sur le parking d’Intermarché et à proximité de la station Total de Lempdes-sur-Allagnon. Au terme de chaque scénario, un débriefing avait lieu sur l’une de ces bases. Par corps de métier dans un premier temps, puis tous ensemble. Pour le premier scénario de la soirée, le départ des sapeurs-pompiers s’était fait depuis leur centre d’incendie et de secours, pour juger du temps d’arrivée. Et à chaque scénario, pendant que les participants s’affairaient sur un côté ou l’autre de la RN 102, des observateurs analysaient les interventions, dont le sous-préfet de Brioude, le colonel Marboutin de la gendarmerie, le colonel Robert du Sdis et les responsables de la Dir Massif central.

Retours d'expériences

"Au terme de tous les scénarios, un retour d’expérience final est réalisé au centre d’exploitation de la Dir de Brioude", expliquait le représentant de la coordination routière de la préfecture.

Et dans quinze jours, un nouveau retour sera fait à froid, pour donner les conclusions et permettre d’établir un plan d’actions afin de s’améliorer, chacun dans son corps de métier et collectivement.

"Là, la Dir avait un objectif particulier : tester la doctrine de balisage et l’insertion dans le dispositif de secours et le départ. Ces exercices routiers sont obligatoires une fois par an, qu’ils soient réalisés sur table ou sur le terrain."

Au terme d’un premier débriefing, Benoît de Lagarde se montrait satisfait de l’exercice, mardi soir : "Il est intéressant d’avoir une discussion opérationnelle interservice. C’est très riche. Et cela permet notamment de se mettre d’accord sur un langage commun. On dit qu’un militaire doit s’entraîner comme il veut agir. Là, c’est vraiment ça. En s’exerçant sur le protocole, cela devient plus automatique. Et chacun peut s’entraîner de son côté, mais le faire en même temps, c’est précieux. Et très pédagogique."

 

Pierre Hébrard

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