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Vendée Globe. Yannick Bestaven : « C’est presque un nouveau départ maintenant ! »

Le Pot au Noir est désormais derrière Maître CoQ V et Yannick Bestaven peut s’en réjouir après cette étape franchie sans encombre. Le tenant du titre pourrait entrer dans la légende en remportant pour la seconde fois le Vendée globe consécutivement.

« Le Pot au Noir a été court mais intense avec pas mal de grains, des nuages erratiques qui changeaient souvent de force et de direction, explique le skipper. Ce passage ne nous aura finalement pas immobilisés. Au contraire, cela a permis de revenir sur quelques bateaux. Nous étions pas mal de bateaux à nous voir à l’AIS (système d’identification automatique qui permet de diffuser la route et la vitesse des bateaux à tous, via les ondes VHF). Il y avait notamment Justine (Mettraux). Ça permettait d’anticiper les décisions. On a commencé à toucher en fin de nuit des vents bien sympathiques pour faire route. C’est presque un nouveau départ maintenant. »

Un « nouveau départ » en très bonne position pour Maître CoQ V, au milieu d’une flotte où les positions sont très resserrées (13 bateaux en moins de 100 milles au pointage de 11 heures, ce jeudi).« Je suis content d’être dans cette position et dans ce groupe. C’est hyper motivant. J’ai fait une bonne première partie de Vendée Globe dans l’Atlantique Nord, ça donne le moral pour la suite et ça motive d’autant plus. Nous sommes tous assez proches. J’observe les conditions météo, la mer, les nuages, bien sûr mais aussi la position des autres bateaux, leur accélération ou leur ralentissement, afin de ne pas tomber dans d’éventuels trous de vent. Ce sont en quelque sorte mes ‘’bateaux éclaireurs’’. C’est un peu la situation inverse d’il y a quatre ans où quand j’étais bloqué́ dans une bulle d’air au large du Brésil, tout le monde a tourné́ autour de ma position. Je suis dans cette stratégie d’observation. »

Observer, mais aussi se reposer. « Je n’ai pas dormi de la nuit ! J’ai fait deux siestes de 40 minutes au petit matin parce qu’il fallait être “sur le pont” et faire marcher le bateau toute la nuit. J’ai les yeux qui piquent un peu. Je file maintenant au près débridé, je vais pouvoir me reposer un peu plus dans la journée. Si on navigue encore au contact, comme c’est le cas depuis le départ, ça va être intense. C’est la magie du Vendée Globe. C’est un marathon où il faut être au maximum pendant trois mois. »
Après le passage de l’équateur dans quelques heures et l’entrée dans l’Hémisphère Sud, Yannick et Maître CoQ V vont désormais chercher à profiter des vents de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour filer le plus rapidement possible vers le cap de Bonne-Espérance, porte d’entrée vers l’océan Indien.

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