Beyrouth de nouveau sous les bombes israéliennes, le Hezbollah frappe en profondeur
Alors que la capitale libanaise avait connu une relative accalmie durant la visite de l'émissaire américain Amos Hochstein, l'aviation israélienne a repris ses bombardements sur Beyrouth le 21 novembre, jour ou l'envoyé de Joe Biden était en Israël.
L’armée israélienne a envoyé le premier d’une série de trois avertissements publiés sur X par son porte-parole arabophone Avichay Adraee, au sujet de plusieurs immeubles à Haret Hreik, dans la banlieue sud.
La deuxième et la troisième vague d’avertissements ont été lancées entre la fin de la matinée et le milieu de l’après-midi. Il s'agissait de plusieurs cibles dans les environs de Hadath et de Haret Hreik. Une quatrième a été publiée en milieu d’après-midi, avec pour cible un bâtiment à Ghobeiry, mais le quartier de Chiyah a également été touché.
Vers un cessez-le-feu ?
L’armée israélienne a évoqué des tirs sur des infrastructures du Hezbollah, ne fournissant que de vagues détails, conformément à son style de communication habituel.
Le parti chiite a affirmé, peu avant 15 heures, avoir tiré des missiles sur la base aérienne de Hatsor, située à l'est d'Ashdod, à 150 km de la frontière libano-israélienne et, surtout, à mi-chemin entre Tel Aviv et la bande de Gaza. Il a décrit la base comme «une importante escadre aérienne contenant une formation de reconnaissance qualifiée et des escadrons d'avions de guerre». Cette attaque s’inscrit dans «le cadre des opérations Khaybar» et répond à «l’appel de l’ancien chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, assassiné», a-t-il ajouté.
Les médias israéliens n’ont pas relayé d’informations confirmant ou infirmant cette frappe, comme cela avait été le cas lorsque le Hezbollah avait revendiqué une attaque contre le ministère israélien de la Défense à Tel Aviv le 13 novembre.
Le conflit se joue également à la table des négociations. Les deux belligérants sont en pourparlers sur un cessez-le-feu. Selon les informations de L'Orient-Le Jour, les négociations ne se limitent pas à l’arrêt des opérations militaires, mais s’inscrivent dans une dynamique plus large, incluant la reconfiguration du pouvoir au Liban et le tracé de la frontière terrestre entre les deux pays.