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Santé mentale en France : près d'un jeune sur deux aurait déjà vécu un épisode dépressif

Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) met en garde face à «l’écart considérable entre l’augmentation de la demande de soin et les capacités d’accueil, d’accompagnement et de traitement de l’enfant en France».

Cette instance gouvernementale, fondée en 2016, a publié le 21 novembre, un avis dans lequel est mis en évidence un «écart préoccupant» entre l’offre et la demande de soin mental chez les jeunes. Ce document met notamment en avant l’augmentation de la «souffrance psychique» des enfants et des adolescents.

Un tiers des jeunes a déjà pensé au suicide

Le document produit par le HCFEA affirme que «13% des 6-11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale» et reprend les chiffres avancés par l’UNICEF France, selon lesquels 36% des Français de 6 à 18 ans déclarent «être tristes ou ne plus avoir goût à rien», tandis que que  31% disent avoir déjà pensé au suicide.

La période 2018-2022 est particulièrement pointée du doigt et le HCFEA affirme, à partir de l'enquête «EnCLASS21», que les collégiens et les lycéens ont connu «une nette dégradation de leur santé mentale et de leur bien-être entre 2018 et 2022». Le document n’évoque cependant pas la crise sanitaire du Covid 19, qui a pu peser dans la tendance durant cette période.

Dans une étude publiée en octobre 2021 dans la revue scientifique The Lancet, des chercheurs de l'Université du Queensland, en Australie, avaient affirmé que 50 millions de personnes à travers le monde auraient souffert de troubles dépressifs majeurs en raison de la pandémie et des restrictions prises en 2020.

«Le mal-être de la jeunesse est désormais associé à des troubles psychiques d’une ampleur inégalée, notamment chez les femmes» soulignait une étude, publiée le 21 novembre, menée par l'Ifop et la plateforme de coaching Iamstrong. 

Cette étude note qu'«un jeune sur deux (48%) de 11-24 ans a déjà vécu un épisode dépressif d’au moins 2 semaines, dont 25% dans les 12 derniers mois», et pointe «une forte hausse de la prévalence de pensées suicidaires dans l’année pour les jeunes de 18 à 24 ans entre 2014 (3,3% – SPF) et 2024 (13%)».

Le Premier ministre Michel Barnier avait déclaré, lors de son discours de politique générale début octobre, que la santé mentale serait la «grande cause nationale» pour l’année 2025.

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