Municipales à Paris: Rémi Féraud veut rassembler "tous les socialistes" dont Emmanuel Grégoire
"Le fait qu'Anne Hidalgo dise tôt qu'elle ne se représentera pas est une chance à saisir", a estimé mercredi auprès de l'AFP l'ancien maire du Xe arrondissement.
"Seize mois c'est bien. C'est le temps qu'avait permis aussi Bertrand Delanoë pour préparer l'élection de 2014" qui a porté Anne Hidalgo à l'Hôtel de ville, a souligné Rémi Féraud.
L'édile socialiste a annoncé mardi qu'elle ne briguerait pas de troisième mandat, en adoubant le parlementaire et chef du groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris pour reprendre le flambeau.
Une semaine avant, son ex-premier adjoint devenu député PS, Emmanuel Grégoire, avec qui la maire est en froid, s'était déclaré candidat.
Ce sont les 3.000 adhérents de la fédération socialiste de Paris qui départageront les deux candidats à une date encore inconnue.
"Je cherche le rassemblement avec les maires d'arrondissement, les élus, les responsables de la fédération, confie Rémi Féraud. Mon objectif est de rassembler tous les socialistes, y compris Emmanuel Grégoire", qui a lancé mardi sa campagne auprès des militants.
Pour convaincre, Rémi Féraud, 53 ans, table sur son "expérience" et sa "connaissance des dossiers parisiens". "Je suis élu de Paris depuis plus de 20 ans et je sais que les Parisiens veulent un maire qui s'occupe de leur vie quotidienne".
Comme son concurrent, il prône un rassemblement des forces de la majorité municipales (socialistes, écologistes et communistes) dès le premier tour des élections - en écartant LFI. "Ca aurait de la gueule et ça aurait du sens".
Qu'il soit méconnu du grand public est à ses yeux "un non-sujet". "Paris n'a jamais été gagné par la notoriété. Avant l'élection de Bertrand Delanoë et d'Anne Hidalgo, on disait la même chose, qu'ils n'avaient pas d'envergure... On ne leur prêtait pas la forte personnalité qu'ils avaient en réalité".
"Je ne suis fâché avec personne. On me prête d'être courtois et rassembleur mais pour mener une politique claire", assure-t-il.
La gauche parisienne est selon lui "moins divisée que la droite", éparpillée en trois groupes au Conseil de Paris. "Une partie de la droite essaie de se libérer de Rachida Dati qui n'a aucun projet et n'est pas très fédératrice".
Parmi ses projets, Rémi Féraud évoque l'élargissement de la zone à trafic limité (ZTL), instaurée récemment dans l'hypercentre de Paris, à l'ensemble des quartiers de la capitale.