Copé (LR) visé par une enquête pour son utilisation des véhicules municipaux de Meaux
Dans un rapport d'avril 2022, la Chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France avait pointé du doigt une utilisation excessive et possiblement indue de véhicules municipaux par celui qui dirige depuis 1995 et presque sans interruption la cité de Bossuet.
L'association Anticor avait signalé les faits à la justice, et le parquet de Paris a confirmé jeudi avoir ouvert une enquête en juin 2024 à la Brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale (BRCF).
Dans le détail, la CRC avait notamment estimé que M. Copé avait bénéficié jusqu'en 2022 d'un véhicule de service et de deux chauffeurs pour des trajets quotidiens Meaux - Paris 16e, son lieu de résidence, sans autorisation du conseil municipal.
La CRC estimait par ailleurs que durant toutes ces années, l'utilisation du véhicule avait dépassé le strict cadre de trajets professionnels liés à ses fonctions d'élu et que M. Copé n'a pas "fait la démonstration que ces trajets, importants et répétés", pour un coût pour la ville de 126.000 euros annuels entre 2018 et 2020, "étaient strictement justifiés par l'exercice de son mandat".
La CRC se demande ainsi si certains déplacements n'étaient pas plutôt réalisés pour des émissions parisiennes de politique nationale ou pour les fonctions d'avocat de M. Copé.
Auprès du Monde, l'ex-patron de la droite française a reconnu une "erreur" immédiatement corrigée sur l'absence de délibération entre 2016 et 2022 et a par ailleurs contesté toute utilisation irrégulière des moyens municipaux.
Sollicité jeudi par l'AFP, il n'a pas répondu dans l'immédiat.