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Syrie : la Russie négocie pour conserver ses bases de Khmeimim et de Tartous

Alors que les islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ont renversé le pouvoir de Bachar el-Assad, «Moscou négocie actuellement avec les représentants des nouvelles autorités sur le maintien de sa présence en Syrie et du statut antérieur des bases militaires russes à Tartous et à Lattaquié», a rapporté le 13 décembre l’agence TASS, citant une source proche des négociations.

«La partie russe a obtenu des garanties de sécurité temporaires, de sorte que les bases militaires fonctionnent comme d'habitude», a précisé cette source de l’agence de presse russe.

«Aucune autre décision n’a encore été prise» concernant ces bases, avait déclaré la veille à la presse le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. «Les bases ont été créées à la demande des autorités syriennes. Le but était de combattre les terroristes, l’État islamique», avait-il souligné. «Je suppose que tout le monde est d’accord pour dire que la lutte contre le terrorisme et les restes de l’État islamique n’est pas terminée», avait ajouté le diplomate russe.

Celui-ci avait alors confirmé que Moscou était en contact avec le Comité syrien, en l’occurrence HTC, évoquant une «direction constructive» et des discussions portant «en premier lieu» sur «la sécurité de notre mission diplomatique, des citoyens russes qui se trouvent sur le territoire de la Syrie».

Les Européens entendent voir la Russie évincée de la région

Cette présence russe en Syrie n’est pas du goût des Occidentaux, dont plusieurs chancelleries ont depuis 2011 pris faits et causes pour certains groupes djihadistes. «Nous serions absolument heureux si les nouvelles autorités décidaient de supprimer les bases russes», a déclaré un haut responsable européen, selon des propos rapportés par l’agence TASS, assurant que Bruxelles ferait connaître sa position sur la question aux nouveaux maîtres de Damas.

La Russie dispose de deux bases sur le sol syrien. À Tartous, la marine russe dispose d’une base, devenue permanente en 2017. Avant cette date, le port militaire syrien de Tartous n’était officiellement qu’un «point d’appui matériel et technique» pour les forces navales russes, conformément à un accord conclu en 1971 entre Moscou et Damas. Quelques dizaines de kilomètres plus au nord, dans la région de Lattaquié, également sur la façade méditerranéenne, Moscou maintient une présence à Khmeimim pour son aviation.

Cette base a notamment servi aux Russes pour frapper les cibles terroristes à partir de l’automne 2015 lorsque la Russie avait répondu à la demande d’aide de Bachar el-Assad.

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