Quand C8 diffuse «Vaincre ou mourir»
Ceux qui ont critiqué le film Vaincre ou mourir et ont des boutons à l’évocation d’un éventuel « génocide vendéen » seraient-ils les mêmes que ceux qui veulent absolument voir un « génocide » à Gaza, par hasard ? Le billet de Dominique Labarrière.
Il y a deux semaines, la chaîne de télévision C8 diffusait le film Vaincre ou Mourir, de Vincent Mottez et Paul Mignot. Ce long métrage retrace l’épopée du peuple vendéen dressé sous la bannière royaliste face aux armées de la Révolution. Le chevalier François Athanase Charrette de la Contrie conduit aux combats ces gueux magnifiques. Gueux et autres que gueux, d’ailleurs. Tous paieront au prix fort cette révolte certes désespérée, mais héroïque. Deux cent mille tués. Quarante mille massacrés par les vingt-quatre colonnes infernales de Turreau à qui le Comité de Salut public a donné pour consigne – sobre et claire – de les « exterminer tous. »
Un film qui n’a pas un parti-pris de gauche, vous imaginez l’Histoire…
Je voulais revoir ce film. Premièrement pour l’intérêt que je lui porte mais aussi pour la présentation qui en était faite dans l’hebdomadaire de télévision populaire entre tous, Télé 7 jours. Très brève présentation sous la signature du critique Julien Barcilon. Je cite : « Produit par le Puy du Fou, ce film aux allures de docu-fiction militant est aussi maladroit sur la forme que contestable sur le fond tant le manichéisme et l’idéologie sont aux commandes. » Ayant lu ces lignes et, m’étant d’autant plus résolu à revoir le film, j’en suis arrivé à la conclusion que cet expert ès productions télévisuelles ne l’avait pas vu, lui, ou qu’il ne connaissait pas bien l’histoire. Probablement les deux. Le dénigrement tiendra donc lieu ici de culture et de méthode. Travers fort répandu de nos jours, nul ne l’ignore. D’entrée, nous l’avons vu, le rédacteur tient à préciser que le Puy du Fou est le producteur. Indéniablement, il s’agit ici, par ces simples mots, de donner à penser au lecteur qu’il ne peut s’agir que d’un infâme brouet de la droite extrême. Brouet « militant », est-il précisé. Puis viennent les termes finement choisis de « manichéisme » et « d’idéologie ». Choix très intéressant. Ce que notre plume distinguée appelle manichéisme n’est autre que le parti pris assumé, annoncé d’emblée, d’un angle, d’un point de vue, de l’expression d’une sensibilité particulière, orientée – oui orientée. Orientée, mais précisément non manichéenne dans son traitement.
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Ce que ce critique aurait certainement débusqué en prêtant au film un soupçon d’attention soutenue. Orientée tout simplement parce que ce film est un film de convictions. Mais manifestement l’auteur a du mal à différencier convictions et idéologie. Pour l’y aider, nous pourrions glisser que son petit texte, lui, est tout entier frappé d’idéologie. Mais passons. Convictions elles aussi, répétons-le, annoncées et assumées. Le spectateur sait donc à quoi s’attendre. C’est ce qui différencie aussi l’idéologie de la conviction. La conviction propose, l’idéologie impose et s’impose.
Obsession exterminatrice
Enfin, j’ai osé en sous-titre le mot génocide. À mon tour d’assumer. Oui, j’assume. Nous avons maintes fois entendu les tenants du même politiquement correct beugler à l’envi qu’il ne pouvait s’agir de cela, d’un génocide, le Vendéen n’étant pas véritablement une race. Courte vue, pauvre analyse ! Pour ma part (en compagnie de bien d’autres par bonheur) je tiens et affirme que le Vendéen est bel et bien une race. Qu’importe que les critères anthropologiques, ethnologiques, etc. réfutent cette affirmation. Il s’agit d’une tout autre justification qui, je l’avoue me ravit tant elle est cruelle pour ceux qui s’obstinent dans le déni. Ce qui fait que la Vendée est une race, ce n’est ni la physiologie, la génétique ou que sais-je encore, ce sont tout simplement les décrets de la Convention.
Assurément, c’est l’obsession exterminatrice du Comité de Salut public – la même, rigoureusement la même, que celle du Hamas le 7 octobre 2023 contre le peuple juif – qui par une violente mais gratifiante malignité des choses exhausse ce peuple martyr à la dignité de race.
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