Trump menace les Européens de taxes douanières s'ils n'achètent pas davantage d'hydrocarbures américains
Le président élu Donald Trump a déclaré ce 20 décembre sur Truth Social qu'il ferait imposer des taxes douanières si les Européens n'augmentaient pas leurs achats d'hydrocarbures aux États-Unis. «J'ai dit à l'Union européenne qu'elle devait combler son énorme déficit avec les États-Unis par des achats à grande échelle de notre pétrole et de notre gaz», a-t-il écrit sur son réseau social. Dans le cas contraire, a-t-il averti, ce sont les TARIFS DOUANIERS jusqu'au bout!!!».
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump menace l'UE d'une telle mesure. Dans une interview accordée à Bloomberg et publiée mi-novembre, le candidat républicain se plaignait déjà du déficit commercial de 300 milliards de dollars (environ 288,5 milliards d’euros) des États-Unis avec l'UE et menaçait d'imposer de nouveaux droits de douane sur l'ensemble des importations américaines.
Par cette mesure, Donald Trump envisage non seulement de réduire le déficit commercial américain, mais également de pousser les industriels à installer aux États-Unis leur production destinée au marché américain. «Plus les droits de douane seront élevés, plus il est probable que l'entreprise viendra aux États-Unis et y construira une usine pour ne pas avoir à payer les droits de douane», avait-il déclaré au rédacteur en chef de Bloomberg News, John Micklethwait.
Le spectre d'une nouvelle guerre commerciale
«La douloureuse vérité est que l’UE est confrontée à un bilan», avait écris l'agence, au lendemain de la victoire électorale de Donald Trump. «Les fonctionnaires de l'UE se préparent à des relations difficiles avec les États-Unis, notamment à un protectionnisme accru de la part de la Maison Blanche» rapportait Bloomberg, énumérant plusieurs dossiers susceptibles de virer au contentieux après l'investiture de Donald Trump, prévue le 20 janvier.
La Commission européenne s'inquiète également de cette menace de Donald Trump d'imposer une «taxe universelle», sur l'ensemble des 3 000 milliards de dollars (environ 2 885 milliard d’euros) d'importations américaines, rapportait mi-novembre Politico. Les voitures européennes, les produits pharmaceutiques et d'autres produits, en provenance des Vingt-sept, d'une valeur de 575 milliards de dollars (environ 553 milliards d’euros) seraient ainsi menacés.
Le 19 décembre, la nouvelle chef de la diplomatie du bloc européen, Kaja Kallas, avait déclaré que si une guerre commerciale éclatait entre les deux rives de l'Atlantique la Chine «rirait aux éclats», affirmant que «personne ne sort vainqueur d'une guerre commerciale».
Le 30 octobre Donald Trump lors de sa campagne électorale a déclaré : «Je vous dirais, l'Union européenne semble si belle, si merveilleuse, n'est-ce pas ? Tous ces gentils petits pays européens qui s'unissent. Ils ne prennent pas nos voitures. Ils ne prennent pas nos produits agricoles. Ils vendent des millions et des millions de voitures aux États-Unis. Non, non, non, ils devront payer le prix fort».