Le scandale sexuel de l’équipe américaine de biathlon refait surface et implique des responsables

24.12.2024 18:03

Les Archers de Vichy

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Biathlon : Max Cobb pointé du doigt

Mi-décembre, Max Cobb, secrétaire général de l’IBU, a présenté ses excuses à tous les biathlètes qui ont subi des mauvais traitements au sein de l’équipe américaine lorsqu’il en était le salarié puis le dirigeant. Ces déclarations ont été tenues lors de la réunion annuelle de l’US Biathlon Association via Zoom. Il s’agissait de sa première réaction publique depuis la publication par Associated Press d’un long article pointant du doigt la responsabilité du staff américain dans cette affaire qui a éclaté en janvier dernier.

L’agence de presse avait révélé que la biathlète Joanne Reid avait été harcelée et abusée sexuellement pendant des années par un farteur alors qu’elle évoluait sur le circuit de la coupe du monde. Quand elle avait dénoncé les faits, on lui avait répliqué que c’était dans la « culture masculine européenne ». Sa coéquipière Deedra Irwin avait alors déclaré qu’elle avait dû intervenir à plusieurs reprises pour protéger la jeune femme.

L’enquête, qui avait duré dix-huit mois, avait montré que Petr « Gara » Garabik avait commis à plusieurs reprises des actes de harcèlement sexuel et des contacts sexuels non désirés avec Joanne Reid. Le citoyen tchèque avait été suspendu pour six mois et écarté jusqu’en ce mois de décembre.

Petr « Gara » Garabik n’était pas un cas isolé et les faits remonteraient aux années 1990. Grace Boutot et Joan Wilder ont contacté l’AP pour faire part de leurs histoires. La première assistait à la réunion. Selon le site américain local10.com, elle a accusé Max Cobb et d’autres membres du conseil d’administration d’avoir ignoré les abus sexuels qu’elle avait subis de la part de deux entraîneurs différents. « Des personnes étaient au courant de ce qui s’était passé et elles ne m’ont pas contactée pour enquêter après ma tentative de suicide », a-t-elle déclaré.

« Toutes formes d’abus et de harcèlement sexuels sont totalement inacceptables. Je soutiens les athlètes qui sont très courageuses de dire la vérité et de s’attaquer au problème, qu’il soit survenu récemment ou à d’autres moments. Je suis également choqué par les allégations infondées portées contre moi dans le dernier article de l’AP, que je conteste fermement », s’est défendu hier le secrétaire général de l’IBU, dans les colonnes de la NRK.

« Nous venons de l’entendre clairement : ils savaient et n’ont pas enquêté », a réagi Drew Hudon, vice-président du Colorado Biathlon Club. « Pour moi, c’est la preuve que je ne dois pas faire confiance à ce conseil d’administration (…). »

Safesport, une organisation qui œuvre pour prévenir les abus sexuels dans le sport, enquête actuellement sur deux responsables américains.