Greenwood et la VAR offrent une victoire folle à Marseille !
Ils ont joué avec le feu, ils ont dansé au bord du précipice, mais ils ont fini par embrasser la victoire. Au terme d’une soirée totalement irrationnelle et dénuée de toute maîtrise à Anderlecht, l’Olympique de Marseille a arraché un succès capital (2-3) face à l’Union Saint-Gilloise. Trois points en or massif qui permettent aux Phocéens de croire plus que jamais aux barrages de la Ligue des Champions, mais qui ne dissipent pas les immenses doutes entourant la solidité de cet édifice.
Le retard à l’allumage, la réaction immédiate
Comme une mauvaise habitude qui colle à la peau, l’OM a d’abord offert le bâton pour se faire battre. Apathiques et sans pressing, les hommes de De Zerbi se faisaient punir d’entrée par une frappe sèche d’Anan Khalaili (5e). 0-1. Le spectre d’une soirée noire planait. Mais cet OM a du répondant. Dix minutes plus tard, au terme d’un une-deux d’école avec Pierre-Emerick Aubameyang, Igor Paixão remettait les pendules à l’heure (15e). L’orage était passé, place à la foudre.
La foudre a un nom : Mason Greenwood. L’Anglais a éclaboussé la rencontre de sa classe. D’abord en donnant l’avantage aux siens sur une nouvelle offrande d’Aubameyang juste avant la pause (41e). Puis en signant le chef-d’œuvre de la soirée : un dribble derrière la jambe d’appui pour mystifier son défenseur, suivi d’une frappe croisée du gauche (58e). Un geste de pur génie, rappelant inévitablement celui de Didier Drogba contre Newcastle en 2004. À 1-3, Greenwood semblait avoir tué le match et confirmé son statut de danger public numéro 1.
La tempête, la peur et la baraka
C’était mal connaître cet OM friable. Endormis sur leurs lauriers, coupables d’un relâchement inquiétant coïncidant avec l’entrée de Balerdi, les Marseillais ont vu la tempête belge s’abattre sur eux. Khalaili réduisait le score (71e), et Rulli, coupable sur ce but, devait s’employer devant Boufal. Puis vint le miracle, ou plutôt la baraka. Par deux fois, la VAR sauvait un OM au bord de la rupture : d’abord sur un but de Mac Allister annulé pour quelques millimètres (78e), puis sur une réalisation de David à la 89e, elle aussi invalidée pour un hors-jeu infime. Enfin, juste avant le gong, il y a eu une dernière alerte repoussée miraculeusement par Rulli (94e).
Marseille s’en sort donc par un trou de souris, le souffle court et les nerfs à vif. Si l’attaque tourne à plein régime, portée par un Greenwood de gala, la défense reste une énigme que les choix de De Zerbi (Pavard et Balerdi sur le banc au coup d’envoi) n’ont pas aidé à résoudre. L’OM est vivant, l’OM est en course pour la qualification, mais pour espérer voir le printemps européen, il faudra montrer autre chose qu’une défense en carton-pâte sauvée par la technologie.