Nino Haratischwili : Mon doux jumeau, Éditions Libretto, 16 mai 2024

Traduit de l’allemand (Géorgie) par Dominique Vénard.

Stella a, dirait-on, tout pour être heureuse : à 36 ans, elle travaille pour un quotidien régional et mène une existence bourgeoise dans un quartier chic de Hambourg avec son fils et son mari, réalisateur à la télévision. Pourtant, tout s’écroule le jour où ressurgit Ivo. Stella et Ivo se connaissent depuis leur enfance. Stella avait six ans lorsque son père a noué une liaison avec la mère d’Ivo. Un an plus tard, une tragédie scelle et lie leurs destins : le père d’Ivo assassine sa femme d’un coup de fusil. Les parents de Stella se séparent ; c’est le père qui élève les enfants et recueille le jeune Ivo demeuré seul. Stella et Ivo ont donc grandi ensemble. Peu à peu, leur complicité s’est muée en amour, un amour interdit car incestueux et empoisonné par la tragédie vécue. Sans cesse ramenés l’un vers l’autre, ils semblent toutefois incapables de connaître le bonheur ensemble, et se détruisent. Après sept ans d’absence, Stella pensait ne plus jamais revoir Ivo, mais celui-ci la supplie de le suivre « une dernière fois », en Géorgie, sur les traces d’un musicien qui, dans les années 1990, a combattu pour l’indépendance de l’Abkhazie. Stella se laisse convaincre et quitte fils et mari. À Tbilissi, elle découvre la tragédie récente de cette ex-république soviétique et, pas à pas, tente de démêler en quoi l’histoire de ce musicien peut les aider, Ivo et elle, à comprendre et accepter leur propre histoire...

Nino Haratischwili est née en 1983 à Tbilissi (Géorgie). Venue en Allemagne en 2003 pour étudier la mise en scène et la dramaturgie, elle s’est d’abord fait connaître comme autrice et metteuse en scène de théâtre. Mon doux jumeau, son premier livre traduit en français, a été récompensé la même année par le Prix des éditeurs indépendants.

La critique de Nadia Sikorsky à lire ici, en russe et en français.
 

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