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Bouteldja Belkacem : le père du Raï est décédé

Bouteldja Belkacem : le père du Raï est décédé

La légende, le pionnier et le père de la musique raï, l’auteur mythique de Gatlek Zizia, Lahaoulouni ou encore Milouda Fin Kounti, Bouteldja Belkacem, est décédé, hier, à 22h 15, dans son domicile à Hay Zitoun, à Oran, des suites d’un cancer. Il avait 64 ans.

 

Il sera inhumé cet après-midi, après la prière du d’hor, au cimetière de Dar El Beida à Oran. C’est sa fille Ismahan qui nous a annoncé sa mort.

Belkacem Bouteldja, rongé par un cancer en phase terminale, avait été hospitalisé au service de pneumologie du CHU d’Oran depuis le 18 juillet 2015. Il y a de trois semaines, nous avait reçus chez lui, à Hay Zitoun (Dar Beida), à Oran.

Il nous avait poussé un cri de détresse humaine.( El Watan du 9 août 2015) : « Je n’ai rien. Je ne possède absolument rien. Je suis un Algérien, mais je ne suis pas un ‘‘Algérien’’ ! Un Algérien que de nom. Je n’ai rien du tout. Abandonné ! Oublié ! Je suis abasourdi. Si je suis d’une autre nationalité, il faut me le signifier et me laisser partir dans mon pays. J’ai toujours aimé ce pays. Je suis né en Algérie que je sache. Un pur Algérien. Et je n’ai aucun droit ? Je n’ai jamais voulu quitter l’Algérie pour m’établir en France ou ailleurs, et ce, malgré les occasions, les propositions et les offres alléchantes à l’époque (dans les années 1960 et 1970). Je suis victime d’une injustice (rani mahgour, en arabe dialectal). Pas une once de considération. Sans prétention aucune, c’est grâce à moi que la musique raï est devenue mondiale. Grâce à mon nom. Pourquoi dois-je mériter un tel traitement en mon pays ? Vous savez, mes soins nécessitent une prise en charge, mais je n’ai personne pour me prêter assistance. Je suis seul, sans ressources. Je n’ai ni retraite, ni pension, ni carte Chifa, ni assurance, ni couverture sociale. Mon épouse est handicapée. Il faut quatre personnes pour la faire monter au troisième étage où nous habitons. Je n’ai pas d’enfants qui travaillent. Et cela dure depuis 46 ans. Je ne vis pas de la musique raï depuis longtemps. ».

Bouteldja Belkacem, alors âgé à peine de 13 ans, en 1965, avait fait vaciller le trône de la reine de l’époque, Cheikha Rimitti, en sortant un 45 tours où figurent deux titres Gatlek Zizia et Lahaoulouni. Le succès est immédiat à travers l’Algérie. Il venait d’entrer dans l’histoire en modernisant le chant folklorique oranais. Et puis suivront Milouda, Serbili baoui, Ya Rayi, Sidi el Hakem…Et en 1974, Boutelda Belkacem et Messaoud Bellemou, le fameux trompettiste, propulseront un nouveau genre musical, le pop raï en introduisant une section cuivre, une fanfare et des instrumentistes. Bouteldja Belkacem a ouvert une voie royale à d’autres émules. Sans lui, il n’y aurait eu ni Khaled, ni Fadéla ni Mami, ni Hasni.

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