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Syrie: l'idée d'une intervention militaire française divise les partis (mais pas les Français)

Syrie: l'idée d'une intervention militaire française divise les partis (mais pas les Français) INTERNATIONAL - Si 55% des Français estiment que la France ne doit pas imiter l'Allemagne en assouplissant les conditions d'octroi du statut de réfugié aux migrants, ils sont 61% à être favorables à ce que la France participe à une intervention militaire au sol en Syrie contre Daech.

Selon ce sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France publié dimanche 6 septembre, l'idée d'envoyer des troupes en Syrie met les sympathisants des différents partis d'accord : ils sont 65 % à être pour à gauche, 67 % à droite et 64 % au FN.

Les responsables politiques ne voient cependant pas la situation du même œil et s'opposent en grande partie à une intervention directe sur le territoire syrien.

L'Élysée : La réponse se précisera lundi lors de la conférence de presse semestrielle de François Hollande mais le gouvernement envisage d'engager des opérations aériennes contre le groupe islamique en Syrie.

Elles pourraient prendre la forme de frappes ou de vols de reconnaissance, selon Le Monde, mais il ne serait "pas question de participer à la coalition agissant en Syrie", a indiqué samedi à l'AFP un responsable français s'exprimant sous couvert d'anonymat, craignant que cela risque de servir les intérêts du président syrien Bachar al-Assad.

En revanche, la France, qui frappe déjà Daech sur le sol irakien avec la coalition internationale, pourrait ne plus s'interdire d'intervenir militairement en Syrie "pour des questions de sécurité intérieure" et "en toute indépendance", ont indiqué à l'AFP des responsables français sous couvert d'anonymat. Pour Paris, la priorité reste de trouver une alternative politique crédible au régime syrien en place et d'associer toutes les parties prenantes à un règlement du conflit, à l'exception du président syrien.

Les Républicains : Nicolas Sarkozy appelait en juillet dernier à une "guerre totale" contre l'État islamique. "Nous ne nous donnons pas les moyens de faire la guerre, de la gagner. Quand on fait la guerre, on la fait totalement. Daech, ce sont des barbares", estimait-il sur TF1 sans préciser la nature de l'intervention qu'il pensait nécessaire.

Pour François Fillon, "il faut être raisonnable et sérieux, on ne va pas envoyer des soldats français tout seuls régler la question en Syrie. Ceux qui proposent ça n’ont pas réfléchi". "Pour mettre un terme à la guerre en Syrie, il faut mettre autour de la table les Russes et les Iraniens qui soutiennent Bachar el-Assad", a déclaré l'ancien premier ministre sur France Info vendredi, c'est "la priorité absolue".

Alain Juppé s'est prononcé dimanche en faveur de "l'extension des frappes aériennes qui existent aujourd'hui en Irak, dans le cadre d'une coalition, en territoire syrien". "La grande question qui est derrière est de savoir s'il faut accompagner ces frappes aériennes par un déploiement au sol, et là j'y suis tout-à-fait défavorable", a-t-il cependant affirmé au Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/iTELE.

Selon Bruno Le Maire, la France devrait mettre "un nombre limité de troupes au sol". "Il est temps d'éliminer la menace Daech, le plus tôt sera le mieux", a-t-il affirmé. "Il y a urgence". Selon lui, la France doit déposer "un projet de résolution" aux Nations Unies "pour avoir la légitimité internationale avec nous". Elle doit prendre "l'initiative d'une coalition internationale, qui devrait évidemment associer en premier lieu les Etats de la région".




Le Front national : Marine Le Pen, admiratrice de Vladimir Poutine (allié de Damas), a répété à plusieurs occasions, notamment en 2013, qu'elle était "farouchement contre toute intervention, quelles que soient les preuves apportées" sur la responsabilité de Damas dans les morts de civils syriens.

"J'ai un peu le sentiment qu'on essaie de construire des preuves. L'intérêt de la France n'est pas concerné, nous n'avons pas à intervenir", avait estimé la présidente du FN en demandant à ce que l'on tire "les leçons du passé: regardons l'Irak, regardons la Libye. Pourquoi n'a-t-on pas de nouvelles de la Libye ? C'est la charia qui règne en Libye... et c'est nous qui sommes responsables de ça".

Vendredi, Florian Philippot ne s'est pas montré aussi catégorique au micro d'Europe 1 et a estimé qu'une intervention terrestre serait peut-être nécessaire "un jour" :




Europe Écologie Les Verts : Le parti estimait, après l'utilisation des armes chimiques contre la population syrienne, qu'une "intervention, y compris militaire, nonobstant l’utilisation par la Russie et la Chine de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, était inéluctable".

EELV rappelait les précédents de l’Afghanistan et de l’Irak et jugeait alors que "cette intervention devra impérativement "avoir pour seule vocation de protéger les populations civiles", "être ciblée et limitée dans le temps et dans ses modalités d’action, frappes extérieures et éventuellement aériennes ciblées" et "se faire dans un cadre multilatéral, notamment avec les pays de la Ligue Arabe".

Jean-Pierre Chevènement L'ancien ministre s'est déclaré dimanche sur France 3 en faveur de frappes aériennes en Syrie, précisant toutefois qu'elles devaient être effectuées en coordination avec le régime syrien.

"Entre Bachar al-Assad et Daech ou Al-Qaïda, nous n'avons le choix que de mauvaises solutions. Mais il y en a une qui est pire, c'est Daech et Al-Qaïda, qu'on ne peut pas faire passer pour des démocrates ou des islamistes modérés. Il faut une solution dans le cadre de l'ONU entre les protagonistes de ce conflit et taper ensemble contre Daech".

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