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Financement illicite: le FN mis en examen

Financement illicite: le FN mis en examen JUSTICE - Le Front national a été mis en examen en tant que personne morale ce mercredi 9 septembre pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie dans l'enquête sur son financement, a annoncé le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, à sa sortie du bureau du juge.

"Nous sommes innocents de toutes les accusations qui sont portées contre nous", a-t-il toutefois réagi devant la presse. "Nous montrerons devant la chambre de l'instruction qu'il n'y a pas le moindre indice de l'existence de charges qui montrent que le FN a pu se rendre coupable de recel d'abus de biens sociaux et de complicité d'escroquerie", a encore assuré Wallerand de Saint-Just.

Dans cette enquête, les juges soupçonnent des responsables du parti d'extrême droite, d'une entreprise amie, Riwal, et du micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, d'avoir mis en place un système de surfacturations lors des législatives de 2012 et d'avoir escroqué l’État, qui rembourse les frais de campagne. Riwal et Jeanne ont déjà été mis en examen dans ce dossier, ainsi que six personnes dont le vice-président du FN Jean-François Jalkh.

Un risque lié à un vide législatif

Ce smises en examen à répétition n'effraient visiblement pas le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, qui est aussi avocat en exercice. "Nous montrerons que le parquet ne pouvait pas redemander une mise en examen pour les mêmes faits mais sous une qualification différente", a-t-il ajouté, dénonçant "l'acharnement du procureur de la République de Paris".

L'enquête a été fragilisée à cause d'un vide législatif, car le délit d'acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale, initialement retenu, n'était plus puni par la loi, une faille qui avait échappé au législateur, au parquet de Paris et aux juges d'instruction.

Par la suite, le parquet a pris un réquisitoire supplétif pour demander la mise en examen du Front national, en tant que personne morale, pour les délits de recel d'abus de biens sociaux et de complicité d'escroquerie.

Philippot dénonce des poursuites "politiques"

Interrogé sur Itélé, le vice-président du FN, Florian Philippot, s'est lui aussi insurgé contre ce qu'il considère comme un "acharnement politico-judiciaire". "On nous parle d'escroquerie alors que tout est parfaitement transparent, rien n'est dissimulé, et tout a été vérifié cinq fois lors de cinq élections différentes, et a été confirmé par la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques, donc on voit qu'on est dans l'acharnement politico-judiciaire, c'est le lot du premier parti de France qui fait entre 25 et 30%", a-t-il poursuivi.

L'eurodéputé a jugé cette mise en examen politique: "Il n'y a aucune surprise dans cette mise en examen, la justice de Mme Taubira l'a souhaité, elle a tenté de le faire en juin dernier en convoquant notre trésorier Wallerand de Saint Just. Elle n'avait pas pu le faire car légalement ça n'existe pas". "Elle a donc dû se rattraper et trouver un autre motif pour essayer de mettre en examen, pour essayer de salir médiatiquement et politiquement le FN à quelques mois des régionales", a-t-il estimé.

Un sentiment partagé par le député RBM Gilbert Collard.




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