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Ile-de-France : arrêtons l'asphyxie administrative

Ile-de-France : arrêtons l'asphyxie administrative POLITIQUE - La région Parisienne ne va pas bien: transports défaillants, logements insuffisants, inégalités territoriales croissantes. Le constat est largement partagé, la cause également: tout le monde s'occupe de tout mais personne ne décide vraiment.

La solution du gouvernement ? Avancer, à marche forcée, vers la création de la Métropole du Grand Paris, entourée de grandes intercommunalités, tout en conservant les départements.
337 à 405 conseillers métropolitains sont ainsi prévus, alors qu'il y a déjà 209 conseillers régionaux, sans compter les élus départementaux et municipaux.

Or, le Grand Paris limité à la Petite Couronne ne résoudra aucun des problèmes identifiés.

Les transports ?

C'est le STIF (le Syndicat des Transports en Ile-de-France) qui en a la charge, à juste titre, puisqu'aucune ligne de RER ne s'arrête en petite couronne. Cependant, en confiant le développement urbain au Grand Paris, on aboutit à un résultat absurde, qui va générer beaucoup de temps perdu à naviguer d'une structure à l'autre pour faire avancer les dossiers. Et si les transports sont défaillants, c'est surtout parce que l'actuelle majorité régionale, depuis 17 ans, a dramatiquement sous-investi dans ce domaine.

Les logements insuffisants ?

La cause est connue : il n'y a pas assez de constructions. Il faut donc libérer les énergies pour encourager le développement immobilier, en maintenant une cohérence entre les projets et l'existant. En guise de solution, la loi prévoit des contrôles supplémentaires avec l'obligation d'établir un schéma de construction de logements, schéma qui existe déjà à l'échelle de la Région... Encore une absurdité qui va compliquer les constructions au lieu de les encourager. Il vaudrait mieux réformer les dotations de l'Etat, pour encourager les maires bâtisseurs en leur donnant plus d'argent pour construire les équipements publics qui deviennent nécessaires aux nouveaux habitants, crèches, écoles, gymnases...

Les inégalités territoriales ?

La péréquation, c'est-à-dire le système solidaire permettant de prendre de l'argent aux départements les plus riches pour le redonner aux plus pauvres existe déjà. La création d'une entité supplémentaire ne sert à rien. Vous l'aurez compris, le Grand Paris tel qu'il est conçu, relève du bricolage et du manque de vision le plus élémentaire.

Quant à la création de grandes intercommunalités, pourquoi pas, si leurs compétences portent sur le développement économique, les transports ou la cohérence territoriale. Mais quel est l'intérêt de leur demander de gérer les compétences de proximité comme les crèches ou l'entretien des trottoirs ? Pas d'économies d'échelle, perte de proximité avec le citoyen... Laissons ces tâches à la commune qui fera le travail beaucoup mieux.

Retrouvons du bon sens !

L'Ile-de-France est une région différente par sa taille et sa densité de population. Cette singularité est d'ailleurs déjà prise en compte par le législateur, puisque la ville de Paris est également un département avec les compétences qui s'y rattachent. Le bon sens devrait nous guider pour avoir une organisation administrative efficace en Ile-de-France. Ne partons pas des structures existantes, mais des projets locaux, intercommunaux ou régionaux et des besoins des populations: déterminons, pour chaque compétence, la taille administrative qui convient.

3 niveaux administratifs au lieu de 5

La Métropole du Grand Paris, fusion de la région Ile-de-France et du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (le STIF), ne devrait gérer que les compétences qui relèvent de l'ampleur régionale : transports, universités, grands aménagements, quelques très grands équipements sportifs ou culturels. Les élus métropolitains seraient élus dans les cantons.

Les intercommunalités plus grandes et plus fortes reprendraient une grande partie des compétences des départements qui seraient supprimés. Elles concentreraient leurs forces sur les projets d'ampleur intercommunales : transports de proximité, réseaux de haut débit...

Les communes garderaient tout leur rôle, en conservant et en renforçant leurs compétences de proximité avec le citoyen.

Pour éviter la dispersion des moyens, inscrivons dans la loi cette spécialisation de chaque échelon en supprimant la clause de compétence générale : chaque entité gèrera ainsi ses propres compétences et pas celles de son voisin.

Schéma beaucoup plus simple pour tout le monde, il permet de faire des économies tout en raccourcissant les circuits de décision. Il met en place l'essentiel : des projets adaptés à chaque niveau de structure, des habitants qui comprennent enfin les enjeux et le rôle de ces niveaux administratifs, des coûts maîtrisés.

Pourvu que le bon sens l'emporte ! Et vite.

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