Retour sur la saison de Stan Wawrinka
Un sacre à Roland-Garros, de belles performances en Grand Chelem, Stan Wawrinka peut être satisfait de sa saison. Reste le Masters.
Un titre (Roland-Garros), deux demi-finales (Open d'Australie et US Open) ainsi qu'un quart de finale (Wimbledon): le bilan de Stan Wawrinka cette saison en Grand Chelem est tout simplement remarquable. "Je n'aurais pas pu demander plus. C'est quelque chose d'incroyable", lâchait le no 4 mondial après sa défaite subie en demi-finale à New York.
Le Vaudois de 30 ans, brillantissime en finale de la Coupe Davis l'automne dernier à Lille, est bien l'homme des grands rendez-vous. Il peut se vanter d'être l'un des deux seuls joueurs avec Novak Djokovic à avoir atteint les quarts de finale des quatre "Majors" de la saison. Il aurait même pu faire un peu mieux, puisqu'il ne s'est incliné que 11-9 au cinquième set face à Richard Gasquet sur le gazon londonien.
Deux titres sur huit
Stan Wawrinka refuse de se comparer aux membres du "Big Four". A raison: le moins prolifique d'entre eux, Andy Murray, affiche certes comme lui deux titres du Grand Chelem à son palmarès. Mais l'Ecossais a déjà triomphé à 35 reprises sur l'ATP Tour, alors que le Vaudois en est à 10 trophées glanés sur le circuit principal. N'empêche que le Britannique n'a plus été sacré en Grand Chelem depuis l'édition 2013 de Wimbledon, et qu'il n'a joué qu'une finale majeure - perdue face à Novak Djokovic cette année à Melbourne - depuis son exploit de l'été 2013.
Depuis le début de l'année 2014, Stan Wawrinka a décroché deux des huit trophées du Grand Chelem. Seul Novak Djokovic a fait mieux avec trois sacres (Wimbledon 2014 et 2015, Melbourne 2015), en attendant la finale de l'US Open qui l'opposait à Roger Federer dimanche en fin d'après-midi. Rafael Nadal n'en a glané qu'un (Roland-Garros 2014), et n'a plus atteint les quarts de finale des quatre "Majors" depuis la saison 2011. Roger Federer n'a quant à lui plus joué les quatre quarts de finale majeurs d'une saison depuis 2012.
"Un résultat incroyable"
A l'heure de tirer le bilan de sa saison 2014 et de se projeter sur l'exercice 2015, Stan Wawrinka avait notamment fixé comme objectifs de trouver une plus grande constance et de se qualifier pour la troisième année consécutive pour le Masters. On ne peut que constater qu'il a réussi sur toute la ligne, même si le vainqueur de l'édition 2014 du Masters 1000 de Monte-Carlo n'a pas obtenu les résultats escomptés dans les tournois de cette catégorie en 2015.
"Je n'ai pas vraiment d'explication à cela. Mais tous les joueurs rêvent tous de briller en Grand Chelem, et les phases de préparation ont pour but de nous amener au sommet de notre forme pour ces grands événements", a souligné durant cette quinzaine new-yorkaise le joueur de St-Barthélemy.
Stan Wawrinka n'était pourtant pas au sommet de sa forme à Flushing Meadows. Sans doute perturbé dans sa préparation par l'affaire Nick Kyrgios et les conséquences qu'elle a pu avoir sur sa vie privée, il n'est pas parvenu à réussir LE gros match qu'il espérait dans un tournoi qu'il aime tant. "Vu que je ne me suis jamais senti sur le court comme je l'aurais souhaité, une demi-finale constitue un résultat incroyable", expliquait-il après sa lourde défaite (6-4 6-3 6-1) subie vendredi soir face à un intouchable Roger Federer.
Seulement 100 points à défendre avant le Masters
Un résultat incroyable, mais qui est presque devenu la norme pour le champion junior de Roland-Garros 2003. Il a ainsi atteint ce stade de la compétition cinq fois au cours des neuf dernières levées du Grand Chelem, la première à New York en 2013. Il affiche désormais 6070 points à son compteur dans le classement technique de l'ATP, dont 3800 obtenus cette année dans les quatre "Majors". Sa marge sur le 5e Tomas Berdych est de 1020 points, alors qu'un titre dans un Masters 1000 en rapporte justement 1000.
Stan Wawrinka, qui avait validé son ticket pour le Masters de Londres à la fin octobre en 2013 - pendant le Masters 1000 de Paris-Bercy - puis à la mi-octobre en 2014, a donc fait nettement mieux. "C'est une très bonne surprise. C'est génial d'être déjà qualifié en septembre", se félicitait le demi-finaliste des Masters 2013 et 2014, qui aura tout loisir d'améliorer encore son total de points - et son capital-confiance - jusqu'au grand rendez-vous de fin d'année: il n'a que 100 points à défendre dans le classement technique avant de débarquer dans l'O2 Arena de Londres...