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Lutte contre Daech: Poutine à la manoeuvre

Lutte contre Daech: Poutine à la manoeuvre TERRORISME - Alors que la progression de l'État islamique se poursuit et que le régime syrien perd du terrain, Moscou s'est lancée depuis l'été dernier dans une intense activité diplomatique. Le Kremlin a multiplié les rencontres avec les opposants syriens comme l'atteste la réunion annoncée début octobre 2015 à Astana au Kazakhstan où un panel de 70 personnalités syriennes ont d'ores et déjà confirmé leur venue pour préparer l'avenir de la Syrie.

Dans ce contexte, Poutine conduira la délégation russe à la 70e session anniversaire de l'Assemblée générale des Nations unies qui se déroulera à New York dans quelques jours. Et il est évident que la majorité des discours à la tribune de l'Assemblée générale seront consacrés à la situation en Syrie et à la lutte contre Daech. Qu'on y songe, Moscou est assurément à la manœuvre. Pour s'en convaincre on soulignera volontiers la rencontre entre Mohammed ben Salman, le Ministre de la défense de l'Arabie Saoudite et Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, dans le cadre du Forum économique international. A cette occasion le chef du Kremlin n'a pas manqué de déclarer qu'il avait été invité à Riyad et qu'il profiterait de l'invitation. Et pour sa part, le roi saoudien a accepté de se rendre à Moscou. Mais il y a plus, on pourrait parler de sa lune de miel avec le président égyptien Abdelfatah al Sissi ou encore de Walid Al Al Mouallem, le ministre syrien des affaires étrangères qui a rendu visite à Vladimir Poutine.

Dès lors il n'est pas incongru de rêver à un nouveau front contre l'Etat islamique qui serait composé tout à la fois, de la Russie, de l'Arabie Saoudite, de la Turquie, de la Jordanie et de la Syrie pour combattre l'organisation de l'Etat Islamique. Dans cette perspective, le ministre syrien des affaires étrangères qui sait faire preuve d'humour comme personne aurait lancé: "Je sais que Poutine est un homme qui fait des miracles, mais une alliance avec l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar ou les Etats-Unis nécessite un grand miracle (...) Comment ces pays qui ont encouragé et financé le terrorisme peuvent-ils devenir des alliés contre le terrorisme?"

Comme la crise migratoire en Europe s'aggrave, les puissances occidentales sont tentées de considérer Bachar-al-Assad comme un partenaire dans la lutte contre Daech.

Bachar Al-Assad doit absolument faire partie du dispositif contre Daech

Bachar Al-Assad doit absolument faire partie du dispositif contre Daech, a estimé le ministre des Affaires étrangères autrichien, Sebastian Kurz à Téhéran. Et ce dernier de marteler que la lutte contre le terrorisme en Syrie devrait s'effectuer en coopération avec l'Iran et la Russie, les deux principaux alliés d'Assad. Dans la même veine, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo, ne déclare t-il pas que des négociations avec le président syrien sont indispensables?

Les Occidentaux, surtout les Etats-Unis et la France, ont commis de graves erreurs en armant la rébellion syrienne

Les Occidentaux, surtout les Etats-Unis et la France, n'ont-ils pas commis de graves erreurs en armant la rébellion syrienne? Cette dernière s'est somme toute révélée tout à la fois, faible, corrompue, et surtout idéologiquement beaucoup plus proche des salafistes que les Occidentaux ne le prévoyaient. "Résutat, la quasi-totalité des armes s'est retrouvée aux mains de l'Etat islamique: les Kurdes se sont emparés des missiles français Milan à Kobané, des missiles Tow ont été retrouvés dans d'autres brigades salafistes de Syrie, Al-Qaïda a repris tous les missiles et tous les armements livrés à la brigade Al-Hazm qui est soutenue par la CIA'' déplore Didier Billion, Directeur adjoint de l'IRIS. La Russie a compris qu'il fallait désigné un ennemi hiérarchisé et commun

La Russie a compris qu'il fallait désigner un ennemi hiérarchisé, commun, et elle l'a fait en nous invitant à oeuvrer avec elle contre lui. ''La Syrie est le seul allié réel dans les pays du proche et Moyen-Orient pour Moscou qui y entretient des bases navales à Tartous et donc un accès en Méditerranée. Elle n'a pas d'autre base installée en méditerranée. Aucun régime ne lui permet d'avoir une flotte, comme c'était le cas à l'Ouest de la Syrie. Depuis des années, le pays n'a aucun autre débouché sur la mer méditerranée'' confie l'expert Alexandre del Valle. De plus on indiquera que le pré carré de la Russie est aussi impacté par la montée en puissance des djihadistes sunnites comme le démontrent les départs de djihadistes depuis le Tadjikistan, l'Ouzbékistan ou le Kirghizistan vers la Syrie...

''Un autre allié du régime Syrien qui est l'Iran devrait être plus sollicité dans ce front anti-djihadistes selon Moscou, mais les occidentaux ont donné leur bénédiction aux actions de bombardements massifs des chiites séparatistes boutistes du Yémen qui constituent le rempart local le plus efficace contre les Djihadiste d'Al Qaïda et de Daech'' suggère Alexandre del Valle.
Que cherchent les pays de l'OTAN? La Russie est-elle pour eux pire que Daech? Tout récemment, ''on pourrait s'étonner que les Occidentaux mettent des battons dans les roues des Russes en exerçant des pressions sur la Grèce et la Bulgarie pour que les avions envoyés par Moscou n'aient pas le droit de survoler leur territoire pour rejoindre la Syrie. Que cherchent les pays de l'OTAN? La Russie est-elle pour eux pire que Daech?'' Peste le géopoliticien Alexandre del Valle.

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