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R. Guénon, La crise du monde moderne

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“Les désordres partiels ne peuvent pas ne pas être, parce qu’ils sont des éléments nécessaires de l’ordre total ; mais, malgré cela, une époque de désordre est, en elle-même, quelque chose de comparable à une monstruosité, qui, tout en étant la conséquence de certaines lois naturelles, n’en est pas moins une déviation et une sorte d’erreur, ou à un cataclysme, qui, bien que résultant du cours normal des choses, est tout de même, si on l’envisage isolément, un bouleversement et une anomalie.”

Dès sa parution en 1927, La Crise du monde moderne provoqua une véritable secousse.

Critique inclassable, ce texte précurseur dénonçait les dérives de la modernité et de l’idée de progrès. René Guénon rapprochait ainsi notre époque moderne, son individualisme et sa confusion idéologique, de ce que la pensée hindoue désigne comme le Kali-Yuga : l’ « âge sombre ».

Pour Guénon, les ressorts de la politique moderne grâce auxquels les peuples prétendent se gouverner eux-mêmes n’aboutissent qu’à une illusion, une tyrannie de la majorité. Démocratie, égalité, nation : aucune nuance du spectre politique contemporain n’est épargnée. L’auteur s’attaque par ailleurs au matérialisme, source du règne du quantitatif sur le qualitatif, de la multiplication de besoins artificiels dans notre société et d’une appréhension de l’histoire en tant que succession de circonstances économiques. Au sein de la société occidentale que Guénon décrit de manière acerbe, règne alors la connaissance rationnelle, tournée uniquement vers des fins pratiques. C’est alors en Orient que résiderait la dernière possibilité d’une initiation à un mode de connaissance que nous avons perdu et qu’il nous faut retrouver. À l’heure de la mondialisation et d’une économie capitaliste aux conséquences toujours plus désastreuses, cette charge contre le matérialisme et l’hégémonie du monde occidental demeure aussi lucide que radicale.

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