Attentat en Turquie: le gouvernement a censuré les médias et restreint l’accès aux réseaux sociaux
Samedi 10 octobre, deux explosions ont retenti près de la gare centrale à Ankara en Turquie lors d’une manifestation pacifique. Les autorités ont fait savoir qu’au moins 95 personnes sont mortes et 246 autres ont été blessées. Pour l’instant, si la piste d’un double attentat suicide est privilégiée, peu d’informations supplémentaires ont fuité.
Mais si en Europe occidentale des images ont vite été mises en ligne via les réseaux sociaux, l’Internet turque aurait été censuré par le gouvernement, comme l’explique The Independent. La radio-télévision d’Etat RTÜK a dû imposer une interdiction de diffusion des images de l’explosion après un ordre direct du Premier ministre Ahmet Davutoğlu. Un porte-parole de l’Etat est même allé jusqu’à dire que les médias ne respectant pas cette consigne risquait une «black-out complet».
Yep, ban on media reporting on the massive blast is on Turkish regulatory body's RTUK'S site. http://t.co/nZm9NrVegd pic.twitter.com/i9JXVolB7C
— Zeynep Tufekci (@zeynep) 10 Octobre 2015
Les images en questions montraient des manifestants en train de se tenir la main et de chanter quand la première explosion retentit dans leur dos.
De plus, de nombreux internautes n’ont pas pu accéder à Twitter, y compris via deux des plus gros opérateurs du pays, Turkcell et TTNET. Un journaliste turque a confirmé à The Verge que l’accès aux emails était limité et que Facebook et Twitter restaie ...