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Référendum du PS sur les régionales: comment Solférino fait fasse au flop annoncé

Référendum du PS sur les régionales: comment Solférino fait fasse au flop annoncé POLITIQUE - Mobilisation générale. Dix-huit mois après son arrivée rue de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis tente son premier coup de poker politique. Le Parti socialiste dont il est premier secrétaire organise du 16 au 18 octobre un référendum ouvert "à tout le peuple de gauche" en vue des élections régionales. La question est simple: "Face à la droite et l’extrême droite, souhaitez-vous l’unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales?". Mais le pari est plus que périlleux pour le parti au pouvoir.

Alors qu'il n'a pas réussi à convaincre ses partenaires habituels (EELV, Parti communiste) de faire alliance avec lui au premier tour de ce scrutin, le PS espère prendre les sympathisants de gauche à témoin. En cas de succès de sa consultation, Jean-Christophe Cambadélis, qui tente ce qu'il peut pour faire exister son parti dans un contexte difficile, pourra affirmer que le désunion dans son camp n'est pas le fait des socialistes mais de leurs alliés. Les deux-tiers des sympathisants sont, selon un récent sondage, favorables aux listes d'union dès le premier tour.

Le PS vise donc un résultat au moins aussi important au cours de sa consultation. Sauf que ce n'est pas le pourcentage de voix en faveur de l'alliance qui sera scruté. Le seul chiffre qui sera observé à la loupe sera celui de la participation. Quatre ans après le succès populaire des "primaires citoyennes" qui avaient vu la victoire de François Hollande, ce scrutin promet une mobilisation nettement moins grande. Certains dans les rangs mêmes du PS promettent un flop monumental à la direction du parti qui a donc décider de prendre les devants pour limiter la casse.

Un objectif de mobilisation réduit d'un tiers

Le 16 octobre 2011, 2,9 millions de sympathisants de gauche avaient pris part au second tour départageant François Hollande et Martine Aubry en vue de la présidentielle. Le 16 octobre 2015, s'ouvrira la consultation du PS avec un objectif moindre: Jean-Christophe Cambadélis serait ravi si seulement 10% de ce corps électoral se rendait sur le site internet dédié au référendum ou dans l'un des 2000 lieux de vote physiques qui seront installés en marge des marchés dimanche 18.

Fin septembre, en présentant son référendum, le PS disait viser environ 300.000 votants (la barre des 500.000 était même jugée possible par un cadre du PS). Mais face à la menace de l'échec, ce chiffre a été revu à la baisse au fur et à mesure que l'on s'approchait de l'échéance. Sur France Inter, lundi 12 octobre, Jean-Christophe Cambadélis a retranché un tiers à cet objectif initial. "J'ai expliqué devant le bureau national (du PS) qu'il fallait au moins 200.000 signatures ce jour-là pour pouvoir indiquer que nous étions unis dans les régions", a-t-il affirmé.




Au regard du nombre d'adhérents revendiqué par le PS (130.000 lors de son congrès de juin), la direction va devoir mobiliser pour atteindre son objectif. "Je crois que la mobilisation est là. La gauche veut l'unité, il n'y a aucune raison que nous soyons divisés dans les régions que nous gouvernons ensemble depuis près de quinze ans", veut croire Jean-Christophe Cambadélis qui cherche toujours à convaincre du bien fondé de sa démarche.

Mails, messages et sms...

Si le référendum a été tourné en dérision par la gauche de la gauche, l'initiative laisse également perplexes nombres de cadres locaux. Conscient que certains traînent des pieds, Jean-Christophe Cambadélis ne ménage pas sa peine pour les convaincre de se mobiliser. Depuis début octobre, le patron du PS multiplie les messages adressés aux parlementaires et grands élus locaux. Mails, message préenregistré sur boite vocale et sms... tous les canaux sont bons pour rameuter les troupes.

Sauf que les avis sont plus que mitigés. Au Monde, un socialiste raille "la voix d'outre-tombe" de leur patron. "C'est lunaire ce coup de fil, on n'est pas des gosses", dénonce carrément dans Le Parisien, le patron de la fédération de la Nièvre, terre d'élection du frondeur en chef Christian Paul.

Selon un décompte réalisé par Le HuffPost ce lundi à midi, ce département qui fut le fief de François Mitterrand est l'un des 23 où aucun lieu de physique n'a encore été prévu. Pour les militants et sympathisants de ces territoires, il n'y aura donc que le vote par Internet. Mais le PS préfère mettre l'accent sur les fédérations qui ont joué le jeu à fond. C'est le cas en Ile-de-France où la palme revient à l'Essonne et ses 203 bureaux de vote, dans le Nord (111 bureaux) et en Haute-Garonne (108).

Suffisant pour convaincre les Français? A l'annonce du référendum, 72% pensaient que cela n'aurait aucune influence sur un éventuel rassemblement, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien. Pour l'état-major socialiste, il ne faudra pas que cela vire en plus au grand désaveu.

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