Paris vaut bien une réforme !
POLITIQUE - Sur des sujets aussi importants pour Paris que la lutte contre la pollution, le développement du tourisme, l'ouverture dominicale des grandes enseignes commerciales, la construction de la Métropole du Grand Paris, ou encore l'accueil des migrants, la Maire de Paris, en cette fin d'année, s'est brutalement mise à sauter sur son fauteuil, comme un cabri, en criant "Paris ! Paris ! Paris !".
Cette crise de nerfs compréhensive, relève d'une accumulation d'ingérences dans la gestion de Paris. C'est d'abord François Hollande qui pousse la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, puis Ségolène Royal qui impose son calendrier et ses méthodes pour la circulation alternée et la lutte contre la pollution, c'est Emmanuel Macron qui tire, seul, les leviers de l'ouverture dominicale des commerces, Laurent Fabius qui dénonce, à sa façon, l'absence d'anticipation dans la gestion du développement touristique à Paris, et dernièrement Bernard Cazeneuve qui entend accueillir les seuls réfugiés politiques, et non tous les migrants comme la Maire le souhaite.
Anne Hidalgo a bien tenté quelques coups de corne, d'appeler Manuel Vals, Martine Aubry, ou le Conseil Constitutionnel à la rescousse, en s'estimant "maltraitée" par le Gouvernement, mais force est de constater qu'une fois encore, Paris victime de son immobilisme, corseté par son idéologie anti libérale dominante, et entravée par son statut de ville sous tutelle, a dû courber l'échine face à l'interventionnisme gouvernemental.
Or, il est exact, que nous devons impérativement sortir de cet affrontement antédiluvien entre l'État et la Mairie de Paris en adoptant un nouvel axe de gouvernance, moderne, qui irait de la délégation verticale des pouvoirs vers la Métropole du Grand Paris, à une véritable déconcentration de la gestion de proximité, vers les 20 arrondissements dans les domaines de la propreté, de la lutte contre les incivilités, de la circulation, et l'animation de la vie associative. C'est le sens des propositions que le groupe UDI-MODEM entend porter dans la réforme du statut de Paris.
Seulement dans l'esprit d'Anne Hidalgo, il s'agit plutôt de s'octroyer les pleins pouvoirs. "Réformer le statut de Paris" est donc devenu soudainement pour elle une priorité. En s'imaginant "Grand-Maire" de Paris, elle estime qu'elle aura alors suffisamment transformé sa ville, en citadelle imprenable, pour repousser les assauts successifs, du Gouvernement, de la Métropole, du préfet de police, du futur pouvoir régional, et au bout du compte, de l'opposition.
Car c'est bel et bien dans une dérive obsidionale que la Maire de Paris souhaite fiévreusement une telle réforme. Apeurée par cette métropole du Grand Paris que la gauche ne contrôle plus depuis les dernières élections municipales, énervée par un Gouvernement marchant sur ses plates-bandes, pressée de légiférer avant qu'il ne soit trop tard, Anne Hidalgo souhaite faire de Paris une principauté dont elle serait l'unique et durable souveraine.
Si les élus centristes parisiens ont toujours étés favorables à ce que Paris réintègre le droit commun des collectivités, notamment en matière de police municipale, cette réforme pour eux, doit se concevoir dans toute son ampleur, et sans arrière-pensées politiciennes.
Ce n'est plus, en effet, réfugiés à l'intérieur de notre enceinte autoroutière, mais bien à l'échelle de la Métropole du Grand Paris, qu'il faudra demain penser la politique du logement et du logement d'urgence, porter l'ambition de la journée sans voiture aux villes limitrophes, gérer les flux quotidiens des habitants et travailleurs de notre agglomération, réconcilier notre périphérie dans une continuité urbaine avec notre première couronne, défier les enjeux de la logistique et du dernier kilomètre avec le boom du e-commerce, lutter contre les vagues de pollution, anticiper l'accueil de la centaine de millions de touristes attendus chaque année, préparer la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques ainsi qu'à l'Exposition Universelle, etc.
Dans le même temps, et suivant le même principe de subsidiarité, la mairie de Paris devra mettre en œuvre une véritable décentralisation de pouvoirs, avec de véritables moyens, au niveau des d'arrondissements, dont le redécoupage n'est, ni une priorité, ni une nécessité démocratique, plutôt que de se perdre dans un bidouillage de leurs périmètres, ourlé d'une nouvelle martingale électorale. Ces arrondissements dont la population est comparable à celle des grandes villes françaises, constituent un échelon plus pertinent pour assurer l'efficacité de l'action publique au plus près des citoyens comme la gestion de la propreté, la préservation du cadre de vie et de la tranquillité publique, la voirie et la circulation, l'attribution des subventions aux associations de quartiers...
Par cette réforme, en 2016, la gouvernance Parisienne doit rentrer dans une nouvelle modernité, placée sous le signe de l'ouverture au monde, de la révolution numérique, de la métropolisation des enjeux et décisions, et surtout d'une proximité accrue par rapport à ses citoyens, pour aller à la conquête d'un avenir harmonieux.
Cette crise de nerfs compréhensive, relève d'une accumulation d'ingérences dans la gestion de Paris. C'est d'abord François Hollande qui pousse la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, puis Ségolène Royal qui impose son calendrier et ses méthodes pour la circulation alternée et la lutte contre la pollution, c'est Emmanuel Macron qui tire, seul, les leviers de l'ouverture dominicale des commerces, Laurent Fabius qui dénonce, à sa façon, l'absence d'anticipation dans la gestion du développement touristique à Paris, et dernièrement Bernard Cazeneuve qui entend accueillir les seuls réfugiés politiques, et non tous les migrants comme la Maire le souhaite.
Anne Hidalgo a bien tenté quelques coups de corne, d'appeler Manuel Vals, Martine Aubry, ou le Conseil Constitutionnel à la rescousse, en s'estimant "maltraitée" par le Gouvernement, mais force est de constater qu'une fois encore, Paris victime de son immobilisme, corseté par son idéologie anti libérale dominante, et entravée par son statut de ville sous tutelle, a dû courber l'échine face à l'interventionnisme gouvernemental.
Or, il est exact, que nous devons impérativement sortir de cet affrontement antédiluvien entre l'État et la Mairie de Paris en adoptant un nouvel axe de gouvernance, moderne, qui irait de la délégation verticale des pouvoirs vers la Métropole du Grand Paris, à une véritable déconcentration de la gestion de proximité, vers les 20 arrondissements dans les domaines de la propreté, de la lutte contre les incivilités, de la circulation, et l'animation de la vie associative. C'est le sens des propositions que le groupe UDI-MODEM entend porter dans la réforme du statut de Paris.
Seulement dans l'esprit d'Anne Hidalgo, il s'agit plutôt de s'octroyer les pleins pouvoirs. "Réformer le statut de Paris" est donc devenu soudainement pour elle une priorité. En s'imaginant "Grand-Maire" de Paris, elle estime qu'elle aura alors suffisamment transformé sa ville, en citadelle imprenable, pour repousser les assauts successifs, du Gouvernement, de la Métropole, du préfet de police, du futur pouvoir régional, et au bout du compte, de l'opposition.
Car c'est bel et bien dans une dérive obsidionale que la Maire de Paris souhaite fiévreusement une telle réforme. Apeurée par cette métropole du Grand Paris que la gauche ne contrôle plus depuis les dernières élections municipales, énervée par un Gouvernement marchant sur ses plates-bandes, pressée de légiférer avant qu'il ne soit trop tard, Anne Hidalgo souhaite faire de Paris une principauté dont elle serait l'unique et durable souveraine.
Si les élus centristes parisiens ont toujours étés favorables à ce que Paris réintègre le droit commun des collectivités, notamment en matière de police municipale, cette réforme pour eux, doit se concevoir dans toute son ampleur, et sans arrière-pensées politiciennes.
Ce n'est plus, en effet, réfugiés à l'intérieur de notre enceinte autoroutière, mais bien à l'échelle de la Métropole du Grand Paris, qu'il faudra demain penser la politique du logement et du logement d'urgence, porter l'ambition de la journée sans voiture aux villes limitrophes, gérer les flux quotidiens des habitants et travailleurs de notre agglomération, réconcilier notre périphérie dans une continuité urbaine avec notre première couronne, défier les enjeux de la logistique et du dernier kilomètre avec le boom du e-commerce, lutter contre les vagues de pollution, anticiper l'accueil de la centaine de millions de touristes attendus chaque année, préparer la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques ainsi qu'à l'Exposition Universelle, etc.
Dans le même temps, et suivant le même principe de subsidiarité, la mairie de Paris devra mettre en œuvre une véritable décentralisation de pouvoirs, avec de véritables moyens, au niveau des d'arrondissements, dont le redécoupage n'est, ni une priorité, ni une nécessité démocratique, plutôt que de se perdre dans un bidouillage de leurs périmètres, ourlé d'une nouvelle martingale électorale. Ces arrondissements dont la population est comparable à celle des grandes villes françaises, constituent un échelon plus pertinent pour assurer l'efficacité de l'action publique au plus près des citoyens comme la gestion de la propreté, la préservation du cadre de vie et de la tranquillité publique, la voirie et la circulation, l'attribution des subventions aux associations de quartiers...
Par cette réforme, en 2016, la gouvernance Parisienne doit rentrer dans une nouvelle modernité, placée sous le signe de l'ouverture au monde, de la révolution numérique, de la métropolisation des enjeux et décisions, et surtout d'une proximité accrue par rapport à ses citoyens, pour aller à la conquête d'un avenir harmonieux.
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