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A la poursuite d'Octobre Rose

A la poursuite d'Octobre Rose SANTÉ - Personne ne peut plus ignorer Octobre Rose: les années passant, tout le monde s'y met. Les associations de bénévoles, les collectivités, les instances, les médecins, les équipes médicales et les patients, bref tout le monde.

Octobre Rose c'est le mois de sensibilisation au dépistage systématique du cancer du sein en France pour les femmes âgées de 50 ans à 74 ans. Une femme sur 8 a eu, a ou aura un cancer du sein et les chances de guérison sont importantes et peuvent atteindre 90% dans le cas de tumeurs détectées à un stade débutant.

Octobre Rose c'est aussi des objectifs de créer une communauté de soutien internationale, d'informer et de soutenir les malades. Alors, on court, on réunit, on organise des manifestations relayées par les médias, on éclaire en rose les plus grands monuments emblématiques du monde entier.

Mais est-ce qu'on en fait trop?

Certains détracteurs vous diront que oui : que faire trop de dépistage systématique conduit à un sur-diagnostic et que le ruban rose est devenu un outil marketing et même de profit pour certains...

Alors dépistage or not dépistage?

Prenons mon cas clinique: Hélène, j'ai 46 ans pas forcément d'antécédents ni de facteurs de risque. 1ère mammographie pour mes 40 ans c'est ma gynécologue qui veille au grain. Puis une deuxième 2 ou 3 ans plus tard avec une biopsie sur un fibroadénome qui s'est révélé bénin. De fil en aiguille, j'oublie de reprendre RDV et je palpe une grosseur inhabituelle en 2011. RDV express chez une amie radiologue et le verdict tombe: cancer canalaire et à majorité lobulaire infiltrant de 15 mm et en prime deux CLIS (cancer lobulaire in situ) de part et d'autre de la tumeur. J'ai eu presque la totale: ablation, chimio et hormonothérapie pendant 5 ans. Effectivement je n'étais pas dans la population ciblée par le dépistage systématique, j'ai malheureusement trop attendu.

Alors dépistage or not dépistage systématique?

Prenons mon cas clinique: Catherine, j'ai 65 ans et il y a six ans quasiment jour pour jour j'étais opérée pour une tumorectomie d'un carcinome canalaire infiltrant de 14 mm, Grade 3. J'avais alors 59 ans et j'étais suivie régulièrement par ma gynécologue (d'autant plus que ma mère et ma tante avaient eu des cancers du sein mais lorsqu'elles étaient "âgées") ainsi que dans le cadre du dépistage systématique. En Janvier 2009, mon bilan sénologique complet (échographie et mammographie) était parfait. Six mois après, lors d'une consultation avec ma gynécologue comme tous les ans à cette date et essentiellement pour effectuer un frottis, elle découvre une grosseur au sein gauche qui n'existait pas en début d'année, ni à la palpation, ni à la mammographie.

Quelle conclusion faut-il en tirer aujourd'hui en ce qui me concerne?

Je ne pense pas qu'il y ait trop de dépistage et qu'en tout cas, le dépistage systématique n'est surtout pas "nuisible", bien au contraire. Trop de femmes, et souvent dans des milieux dits "défavorisés", ne consultent pas et ne se rendent pas non plus aux convocations du dépistage systématique.

Quand on leur découvre un cancer, il est quelquefois malheureusement trop tard. Ne privons pas les femmes de cette possibilité d'être "prises en charge" quand bien souvent par peur
ou par négligence, elles n'ont pas la possibilité "de se prendre en charge" elles-mêmes et donc ne se font pas suivre en effectuant des mammographies régulières.

Dans la lutte contre le cancer du sein, la prévention c'est BIEN. C'est même très BIEN.

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