Confusion autour de l'émission "Des paroles et des Actes" avec Marine Le Pen
POLITIQUE - À quoi ressemblera l'émission "Des Paroles et des Actes" jeudi 22 octobre au soir. Pour la cinquième fois en 36 émissions, Marine Le Pen est l'invitée principale du programme politique de France 2. Seulement la confusion la plus totale règne autour du format et des contradicteurs qui seront opposés à la présidente du Front national.
Initialement, la leader frontiste devait affronter le socialiste Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et le centriste Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI. Aucun ténor de l'UMP n'avait en effet accepté l'invitation de la rédaction de France 2.
Seulement les adversaires locaux de Marine Le Pen pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont protesté auprès du CSA pour cette invitation à un mois et demi du premier tour. Face à ces critiques et aux revendications de Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand (Les Républicains) et Pierre de Saintignon (Parti Socialiste) ont finalement été conviés pour un débat à la fin de l'émission. "Nous ne sommes pas autiste, nous écoutons ce qui se passe dans le pays", a justifié Gilles Bornstein, rédacteur en chef de l'émission, sur France Inter. Dans un premier temps, il avait refusé un tel débat, expliquant ne pas vouloir de confrontation régionale.
Gilles Bornstein : "Nous ne sommes pas autiste... par franceinter
Problème, en meeting dans le Nord, Xavier Bertrand ne peut se rendre sur le plateau de l'émission; comme le souligne ce tweet de son directeur de campagne, l'ancien ministre du Travail a donc demandé à intervenir en duplex sans que l'on sache si France 2 a accepté cette requête. Quant à Pierre de Saintignon, il n'avait (en fin de matinée) toujours pas répondu.
Marine Le Pen menace de ne pas y aller
Mais rien n'est simple dans cette histoire. À midi jeudi, c'est Marine Le Pen qui a publié un communiqué pour se plaindre du nouveau format de l'émission et de la manière (tardive) avec laquelle elle a appris ces changements. "Je dénonce très fermement ces méthodes de France 2, à des lieues du respect que l’on est en droit d’attendre d’une chaîne du service public. Je dénonce également l’hystérie délirante de mes adversaires politiques", écrit la présidente du FN qui raconte également que "David Pujadas a passé plus d'une heure dans (son) bureau pour (la) convaincre" de participer à l'émission.
"Dans ces conditions, je ne peux accepter l’invitation qui m’a été faite qu’à la condition que le débat envisagé avec messieurs Saintignon et Bertrand remplace les débats initialement prévus avec messieurs Lagarde et Le Foll", ajoute Marine Le Pen. La réaction de France 2 se fait toujours attendre, provoquant la colère de la leader d'extrême-droite.
Face à ces nouvelles exigences, Jean-Christophe Lagarde se dit "effaré". "J'espère que France 2 ne va pas obéir à ses diktats et que pour sa 5ème intervention dans cette émission à laquelle l'UDI n'a jamais été invitée depuis trois ans, les oukases de Mme Le Pen seront rejetés", écrit-il dans un communiqué.
Colère du Front de gauche et des écolos
En attendant, ce sont les rivaux de ce trio dans la grande région Nord qui font part de leur mécontentement. Candidate EELV-Front de Gauche, Sandrine Rousseau s'étonne de la programmation de l'émission. "La démocratie repose sur des règles. Celles-ci sont claires : équité de temps de parole et pluralité. Ce n'est pas au service public de trier entre les candidats. Notre démocratie est aussi malade de ces décisions arbitraires", affirme l'écologiste, soutenu en ce sens par Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
Initialement, la leader frontiste devait affronter le socialiste Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et le centriste Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI. Aucun ténor de l'UMP n'avait en effet accepté l'invitation de la rédaction de France 2.
Seulement les adversaires locaux de Marine Le Pen pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont protesté auprès du CSA pour cette invitation à un mois et demi du premier tour. Face à ces critiques et aux revendications de Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand (Les Républicains) et Pierre de Saintignon (Parti Socialiste) ont finalement été conviés pour un débat à la fin de l'émission. "Nous ne sommes pas autiste, nous écoutons ce qui se passe dans le pays", a justifié Gilles Bornstein, rédacteur en chef de l'émission, sur France Inter. Dans un premier temps, il avait refusé un tel débat, expliquant ne pas vouloir de confrontation régionale.
Gilles Bornstein : "Nous ne sommes pas autiste... par franceinter
Problème, en meeting dans le Nord, Xavier Bertrand ne peut se rendre sur le plateau de l'émission; comme le souligne ce tweet de son directeur de campagne, l'ancien ministre du Travail a donc demandé à intervenir en duplex sans que l'on sache si France 2 a accepté cette requête. Quant à Pierre de Saintignon, il n'avait (en fin de matinée) toujours pas répondu.
Proposition de dernière minute de #DPDA : @xavierbertrand sera en duplex depuis La Chapelle d'Armentières où il tient une réunion publique
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 22 Octobre 2015
Marine Le Pen menace de ne pas y aller
Mais rien n'est simple dans cette histoire. À midi jeudi, c'est Marine Le Pen qui a publié un communiqué pour se plaindre du nouveau format de l'émission et de la manière (tardive) avec laquelle elle a appris ces changements. "Je dénonce très fermement ces méthodes de France 2, à des lieues du respect que l’on est en droit d’attendre d’une chaîne du service public. Je dénonce également l’hystérie délirante de mes adversaires politiques", écrit la présidente du FN qui raconte également que "David Pujadas a passé plus d'une heure dans (son) bureau pour (la) convaincre" de participer à l'émission.
"Dans ces conditions, je ne peux accepter l’invitation qui m’a été faite qu’à la condition que le débat envisagé avec messieurs Saintignon et Bertrand remplace les débats initialement prévus avec messieurs Lagarde et Le Foll", ajoute Marine Le Pen. La réaction de France 2 se fait toujours attendre, provoquant la colère de la leader d'extrême-droite.
12h40 et toujours aucune nouvelle de @France2tv : servilité et maintenant amateurisme total ! Jusqu'où va-t-on descendre ? #DPDA MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 22 Octobre 2015
Face à ces nouvelles exigences, Jean-Christophe Lagarde se dit "effaré". "J'espère que France 2 ne va pas obéir à ses diktats et que pour sa 5ème intervention dans cette émission à laquelle l'UDI n'a jamais été invitée depuis trois ans, les oukases de Mme Le Pen seront rejetés", écrit-il dans un communiqué.
Colère du Front de gauche et des écolos
En attendant, ce sont les rivaux de ce trio dans la grande région Nord qui font part de leur mécontentement. Candidate EELV-Front de Gauche, Sandrine Rousseau s'étonne de la programmation de l'émission. "La démocratie repose sur des règles. Celles-ci sont claires : équité de temps de parole et pluralité. Ce n'est pas au service public de trier entre les candidats. Notre démocratie est aussi malade de ces décisions arbitraires", affirme l'écologiste, soutenu en ce sens par Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
Inviter encore @MLP_officiel à @DPDA est un problème,réduire le débat #regionales2015 au tripartisme est un scandale antidémocratique #DPDA
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) 22 Octobre 2015
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