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Et si la Russie et les Etats-Unis n'avaient jamais été aussi si proches d'un accord sur la Syrie?

Et si la Russie et les Etats-Unis n'avaient jamais été aussi si proches d'un accord sur la Syrie? INTERNATIONAL - Se rapproche-t-on d'une résolution du conflit en Syrie? Si l'opposition syrienne est contre, Bachar el-Assad s'est en tout cas dit prêt samedi 24 octobre à organiser une élection présidentielle, une fois le pays "libéré" des combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a déclaré à l'AFP un député russe se trouvant à Damas.

"Il est prêt à organiser des élections avec la participation de toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère", mais seulement une fois que la Syrie aura été "libérée" des jihadistes de l'EI, a dit Alexandre Iouchtchenko à l'issue de sa rencontre avec le président syrien. Et il a l'intention d'y participer "si le peuple n'y est pas opposé", a ajouté Alexandre Iouchtchenko.

L'issue semble encore lointaine. Mais la reprise des discussions au plus haut niveau entre Moscou et Washington et les récentes déclarations de la Russie, en pleine offensive militaire mais aussi diplomatique, laissent penser que les positions des deux "camps" se rapprochent, du moins sur la forme:

Vers des élections en Syrie?


Sergueï Lavrov et son homologue, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, se sont à nouveau parlé au téléphone ce samedi 24 octobre, évoquant, selon un communiqué de la diplomatie russe, "les modalités d'organisation d'un processus politique entre le gouvernement syrien et l'opposition".

Sergueï Lavrov a par ailleurs déclaré qu'il était temps de se préparer à des élections en Syrie, estimant que la position occidentale semblait changer et aller "vers une compréhension plus juste" de la situation dans le pays. Alliée d'Assad, la Russie est intervenue dans le pays au motif qu'Assad lui avait demandé son aide. De son côté, Washington réclame depuis des années le départ du dirigeant syrien.

Sergueï Lavrov a aussi affirmé avoir bon espoir d'amener toutes les parties du conflit syrien "à la table des négociations" prochainement, estimant "nécessaire de préparer des élections présidentielle et législatives" que Bachar el-Assad semble désormais prêt à organiser, même si cette éventualité reste catégoriquement rejetée par les rebelles qui réclament son départ.

Soutien aux rebelles modérés


Sergueï Lavrov a également déclaré samedi que les forces russes en Syrie étaient prêtes à fournir une couverture aérienne aux forces de l'opposition combattant l'Etat islamique (ou Daech), une première dans le discours de Moscou. Les occidentaux accusent la Russie de défendre Bachar el-Assad plutôt que de combattre Daech, et notamment d'avoir bombardé des positions de rebelles modérés.

Dans un entretien à la chaîne Rossiya 1, Sergueï Lavrov a ainsi déclaré être "prêt à soutenir aussi l'opposition patriotique, y compris la prétendue Armée syrienne libre, depuis les airs", car l'essentiel est "d'approcher les gens qui peuvent les représenter et représenter les groupes armés qui combattent le terrorisme". L'annonce a laissé incrédules les représentants de l'ASL.

Ces derniers accusent eux aussi la Russie de viser essentiellement les groupes rebelles modérés depuis le début de sa campagne de frappes aériennes en Syrie fin septembre. D'autant que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait lui-même déclaré vendredi que Moscou n'arrivait pas à identifier en Syrie d'"opposition modérée" au président Bachar el-Assad.

Alliance inédite avec la Jordanie


Par ailleurs, la réunion organisée vendredi 23 octobre à Vienne (Autriche) entre Moscou et le trio Washington-Ryad-Ankara, qui était déjà une première diplomatique étant donné que ce trio est farouchement opposé à Bachar el-Assad, a accouché d'une annonce surprise: celle d'un accord de "coopération" de la Russie avec la Jordanie, traditionnelle alliée des Américains.

La Russie a annoncé une "coordination" de ses opérations militaires dans le ciel syrien avec la Jordanie, membre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre Daech. Si les contours de cette coopération n'ont pas été précisés, un "mécanisme" permettant sa mise en oeuvre est en place à Amman, selon la Russie et la Jordanie.

Amman a précisé que "la coopération entre la Jordanie et la Russie est ancienne" et que la Jordanie "est toujours membre de la coopération internationale contre le terrorisme" menée par Washington. "Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui pour discuter avec toutes les parties en espérant pouvoir dès vendredi prochain (le 30 octobre, ndlr) tenir une réunion plus large" a annoncé de son côté John Kerry.

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