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Pourquoi cette visite de François Hollande sur le Charles de Gaulle est vraiment inédite

INTERNATIONAL - François Hollande est arrivé ce vendredi 4 décembre vers 15h à bord du porte-avions Charles de Gaulle, déployé dans l'est de la Méditerranée pour participer aux opérations en Syrie et en Irak contre Daech. Outre les habituelles analyses portant sur le "chef de guerre" François Hollande, cette visite surprise à bord du navire amiral de l'armée française est inédite à plusieurs niveaux.

En effet, s'il n'est pas rare qu'un président en exercice se rende sur les théâtres d'opérations pour apporter soutien et réconfort aux troupes engagées, le contexte dans lequel se trouve la France offre à cette visite plusieurs dimensions historiques. Alors, pourquoi cette visite est-elle inédite ?

La première visite sur un porte-avion déployé


À l'inverse de Nicolas Sarkozy qui avait attendu le retour du porte-avions de Libye pour se rendre sur le navire de guerre, François Hollande se rend sur le Charles de Gaulle en action, alors qu'y sont stationnées environ 2.000 personnes en manœuvre.

Sur le navire, sont également mobilisés 26 chasseurs (18 Rafale Marine et huit Super Étendards modernisés), et le président de la République doit justement assister au au catapultage de nuit d'avions Rafale et Super Étendard partant en mission. Une dimension "opérationnelle" qui confère à cette visite un caractère inédit au regard des visites présidentielles précédentes, s'inscrivant dans la tradition de soutien aux troupes.

La première visite dans la guerre contre l'Etat islamique


C'est également la première fois que François Hollande se rend sur le théâtre des opérations militaires françaises contre le groupe Etat islamique. En décembre 2013, il s'était certes rendu en Centrafrique cinq jours après le déclenchement de l'opération Sangaris.

Mais là, il s'agit de la première visite sur un front contre un ennemi direct et désigné par la France, les autres opérations étant perçues comme de l'aide militaire apportée à Bamako d'abord et Bangui ensuite, dans le but d'enrayer la progression des islamistes pour le Mali et l'éclatement d'une guerre civile en Centrafrique. Là le message est clair, c'est la France contre Daech, point. "Le président rencontrera les militaires engagés dans les opérations pour intensifier le combat contre Daech en Syrie et en Irak", a d'ailleurs indiqué l'Elysée.

Le premier déplacement dans un contexte de défense


Si l'exécutif a assez répété depuis les attentats que la France était entrée "en guerre" contre Daech, c'est la première fois depuis plusieurs décennies que le pays désigne un ennemi dans un contexte de légitime défense. Il ne s'agit pas d'aller auprès des troupes pour saluer leur engagement dans la stabilisation d'une zone ou autre, mais de leur signifier que la mission menée se fait dorénavant dans le cadre d'une riposte (même si les opérations ont été décidées avant les attentats). Car en effet, ce ne sont pas les ennemis de nos amis que l'on vient frapper, mais les ennemis directs de la France ayant opéré sur le sol français.

L'engagement du Charles de Gaulle avait été annoncé le 5 novembre par l’Élysée. Il avait appareillé de Toulon cinq jours après les attentats de Paris et Saint-Denis et a mené ses premières frappes en Syrie le 23 novembre. Depuis cette date, environ 110 sorties ont été effectuées, entre frappes et vols de renseignement et de surveillance. Ainsi déployé, il "a multiplié par trois la capacité française de frappes aériennes contre Daech en Syrie et en Irak", selon l'entourage du président.

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