Déchéance de nationalité : les multiples volte-face des ténors socialistes en vidéo
SÉCURITÉ - On pourrait presque parler d'un retour à la case départ. La récente conversion de François Hollande et Manuel Valls en faveur de la mesure sécuritaire la plus décriée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura marqué cette fin d'année 2015. Après les attentats du 13 novembre, les anciens farouches opposants sont en effet devenus des supporters zélés de la déchéance de nationalité qu'ils proposaient carrément d'étendre aux binationaux nés en France (l'appliquer aux binationaux devenus français au cours de leur vie est possible depuis longtemps). Mais la mesure est finalement rejetée, comme l'annonce Christiane Taubira ce mardi.
Le couple exécutif se serait-il finalement souvenu des principes qu'il défendait dans l'opposition?
En 2010, la plupart des ténors socialistes s'opposaient effectivement à un projet de loi visant à retirer la nationalité française à "toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un représentant de l'autorité publique". Parmi les signataires d'un appel publié par le quotidien Libération disant "Non à l’extension des possibilités de déchéance de nationalité" figuraient notamment Manuel Valls et François Hollande. Et d'expliquer sur les plateaux radio et télé pourquoi ce projet "nauséabond" n'aurait aucune efficacité contre la délinquance.
"Est-ce que la la déchéance de nationalité empêchera les meurtres?" demande alors le député-maire d'Évry sur BFMTV et RMC. "Est-ce que ça va améliorer en quoi que ce soit la protection et la sécurité de nos concitoyens? En faisant une déchéance pour tel ou tel individu en nombre limité, on va permettre à ceux qui sont exposés aux agressions tous les jours d'être davantage protégés?" s'interroge le député-maire de Tulle sur France 5. Ségolène Royal condamne, elle aussi, sur Europe 1 une surenchère législative "inefficace et dangereuse".
La preuve en images:
"Nous pouvons déchoir de la nationalité ceux qui s’attaquent aux intérêts fondamentaux de notre pays. Il n’y a pas de tabou" redisait, début juin 2014, Manuel Valls en réaction à l’affaire Nemmouche. Alors comment expliquer la marche arrière de l'exécutif de cette semaine? En expliquant que cette mesure, souhaitée par la droite et l'extrême droite, serait "inefficace". Un élément de langage emprunté à l'argumentaire... de 2010 contre le discours de Grenoble prononcé par Nicolas Sarkozy:
Le couple exécutif se serait-il finalement souvenu des principes qu'il défendait dans l'opposition?
En 2010, la plupart des ténors socialistes s'opposaient effectivement à un projet de loi visant à retirer la nationalité française à "toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un représentant de l'autorité publique". Parmi les signataires d'un appel publié par le quotidien Libération disant "Non à l’extension des possibilités de déchéance de nationalité" figuraient notamment Manuel Valls et François Hollande. Et d'expliquer sur les plateaux radio et télé pourquoi ce projet "nauséabond" n'aurait aucune efficacité contre la délinquance.
"Est-ce que la la déchéance de nationalité empêchera les meurtres?" demande alors le député-maire d'Évry sur BFMTV et RMC. "Est-ce que ça va améliorer en quoi que ce soit la protection et la sécurité de nos concitoyens? En faisant une déchéance pour tel ou tel individu en nombre limité, on va permettre à ceux qui sont exposés aux agressions tous les jours d'être davantage protégés?" s'interroge le député-maire de Tulle sur France 5. Ségolène Royal condamne, elle aussi, sur Europe 1 une surenchère législative "inefficace et dangereuse".
La preuve en images:
"Nous pouvons déchoir de la nationalité ceux qui s’attaquent aux intérêts fondamentaux de notre pays. Il n’y a pas de tabou" redisait, début juin 2014, Manuel Valls en réaction à l’affaire Nemmouche. Alors comment expliquer la marche arrière de l'exécutif de cette semaine? En expliquant que cette mesure, souhaitée par la droite et l'extrême droite, serait "inefficace". Un élément de langage emprunté à l'argumentaire... de 2010 contre le discours de Grenoble prononcé par Nicolas Sarkozy:
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