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Les bons résultats de Trump au "Super Tuesday", le cauchemar des républicains qui devient réalité

INTERNATIONAL – C'est la configuration que l'establishment du "Grand Old Party" redoutait le plus, mais les électeurs en ont décidé ainsi.

À l'issue du Super Tuesday du 1er mars, Donald Trump est ressorti largement en tête dans la course à l'investiture du parti républicain et se retrouve désormais en très bonne position pour affronter, selon toute vraisemblance, Hillary Clinton en novembre 2016. Un scénario cauchemardesque que redoutaient les républicains et qui est en train de devenir réalité.


Trump inarrêtable


Alabama, Arkansas, Géorgie, Massachusetts, Tennessee, Vermont et Virginie: la liste des États où le magnat de l'immobilier est ressorti victorieux est longue mais est loin d'être une surprise. À l'approche de ces élections-clés, les sondages voyaient en effet déjà Trump l'emporter.



Inquiets des déclarations outrancières et des maintes provocations du milliardaire, sans compter le risque de perdre la présidentielle, les membres de l'establishment républicain ne pouvaient pas s'empêcher d'espérer une destabilisation de dernière minute, comme cela avait été le cas dans la toute première primaire, dans l'Iowa, le 1er février.

Leurs prières n'ont pas été entendues. Même si les résultats de Donald Trump sont légèrement en deçà des prévisions, ce dernier ressort tout de même largement gagnant de cette épreuve grâce à ses scores bien supérieurs à ceux de ses adversaires (entre 15 et 30 points) dans quatre États relativement peuplés et donc intéressants en termes de délégués.

Selon un décompte à la mi-journée, Donald Trump a déjà engrangé plus de 200 des 661 délégués qui étaient mis en jeu mardi 1er mars. De quoi lui donner une avance confortable sur ses adversaires et se rapprocher de l'investiture républicaine, au grand dam de responsables du parti.


Trump vs Cruz


Pour l'establishment républicain, la série de victoires du businessman new-yorkais n'est pas le seul point noir de la soirée. Les membres qui ont peur de voir leur parti se déchirer bataillent en effet pour qu'un front anti-Trump fasse surface autour de leur nouveau poulain Marco Rubio, qui a remplacé Jeb Bush, mais n'y parviennent pas.

Face à Trump, quatre candidatures sont toujours actives et aucune ne semble sur le point de s'arrêter très rapidement. Ces concurrents croient en leurs chances et ne veulent encore pas se sacrifier pour faire barrage au milliardaire. En attendant, les voix se dispersent entre eux pendant les primaires et cela a permis à un autre candidat de sortir du lot: Ted Cruz.

Sénateur du Texas, il a l'avantage de s'y connaître en politique mais il agace ses aînés depuis le début de sa carrière par son manque de déférence, sa volonté d'être sous le feu des projecteurs et sa ligne ultra conservatrice. Représentant du Tea Party, il s'est notamment fait connaître en 2013 en prenant une part active au "shutdown" du gouvernement après avoir tenu tête aux dirigeants républicains alors même qu'ils étaient sur le point de trouver un accord avec les démocrates pour éviter cet arrêt des activités gouvernementales très handicapant. Au début de l'année 2016, il s'est aussi retrouvé vivement critiqué de tpus les côtés pour avoir dénigré "les valeurs de New York", qui défendent selon lui l'avortement, le mariage pour les couples gays, l'argent et les médias.



Premier candidat à battre Trump pendant les primaires (dans l'Iowa), il a remporté mardi 1er mars trois États dont le Texas qui met en jeu le plus grand nombre de délégués du "Super Tuesday" avec un score confortable de 44%. Et s'imagine donc comme seul rempart plausible au milliardaire: "Aux candidats qui n'ont pas encore gagné un Etat, qui n'ont pas engrangé un nombre significatif de délégués, je vous demande respectueusement d'envisager de nous rassembler, de nous unir", a-t-il lancé pendant son discours.


Chute de Rubio


Le gain de popularité de connaît Ted Cruz se fait légèrement au détriment de Trump mais coûte surtout cher à Marco Rubio, vers qui l'establishment s'est tourné, en particulier depuis l'abandon de Jeb Bush. Fort de sa troisième place au coude-à-coude avec Trump dans la primaire de l'Iowa, ce jeune sénateur de Floride était pourtant vu comme le candidat le moins "détestable" chez les républicains.

Seuls 7% des électeurs du "Grand Old Party" affirmaient en janvier qu'ils ne "soutiendraient jamais" Rubio alors qu'ils étaient 30% à refuser de désigner Donald Trump candidat. Une position a priori idéale pour mener un front "anti-Trump" et rassembler derrière sa candidature les républicains plus modérés que les deux candidats en tête.



Ces espoirs ont cependant été en grande partie douchés par le "Super Tuesday". Rubio n'a arraché la victoire que dans le Minnesota, avec une faible avance sur ses concurrents. En obtenant par ailleurs des scores sous les 20% dans cinq États, il n'atteint pas le seuil parfois nécessaire dans certaines régions pour obtenir le moindre délégué.

Reste donc aux responsables du parti républicain à espérer que les quinze jours qui vont suivre, durant lesquels se dérouleront de nombreuses élections potentiellement clés, pourront renverser la vapeur.

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