Bienvenue dans l'ère des ordinateurs à base de protéines
Une nouvelle étape vers un ordinateur vivant. Le professeur à l’université McGill Dan Nicolau et son fils ont développé pendant une décennie un drôle de prototype, aidés par des scientifiques néerlandais, suédois et allemands, rapporte The Latest News. Publié le 18 février 2016 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, le projet est à ce jour inédit.
La particularité de cette machine est son processeur. Ce dernier est extrêmement petit –il mesure seulement 1,5 centimètre carré–, et ne chauffe pas quand il fonctionne. Mais c'est surtout l'utilisation d'une alimentation biologique qui relève du jamais-vu. L'adénosine triphosphate (ATP), une molécule qui sert à faire vivre toutes les cellules des êtres vivants, est ici utilisée pour faire circuler des protéines au cœur des circuits du prototype. Ces derniers s'apparentent à un «grillage en forme de ville bondée et organisée» comme pour les superordinateurs électroniques. «Nous avons réussi à créer un réseau très complexe dans une aire très restreinte», affirme le professeur Dan Nicolau.
Représentation des circuits dans laquelle se promène l'adénosine triphosphat.| Crédits: Till Korten/McGill University
Rhum, vers de terre et labyrinthes
Le prototype consomme beaucoup moins d’énergie et dure plus longtemps qu'un processeur traditionnel, affirme le communiqué publié par l'université McGill. Il peut être très ...