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Les droits des réfugiées, indissociables des droits des femmes

Alors que des conflits d'une intensité sans précédent poussent un nombre toujours plus grands de réfugiés sur les routes de l'exil, l'accueil de ces populations constitue un défi immense pour les européens. Toujours à l'affût des possibles récupérations politiques, les xénophobes de tous les pays surfent sur l'actualité pour saisir chaque prétexte pour fermer les portes de l'Europe à ceux qui ont laissé leur vie derrière eux en quête d'un peu de sécurité, de dignité, en terre européenne.

Les événements de Cologne ont ainsi vu l'instrumentalisation de la défense des droits des femmes par des individus qui ont voulu en faire un prétexte de plus pour la fermeture des frontières. Ces féministes de la 25ème heure passent sous silence une réalité que ne sauraient ignorer tous ceux qui se préoccupent sincèrement du sort des femmes : un tiers des demandeurs d'asile sont des femmes!

Les raisons de leur long périple ne manquent pas, soit qu'elles fuient des conflits où leur condition de femme les expose particulièrement, tant on sait que la violence sexuelle à l'encontre des femmes est une arme de guerre, soit qu'elles fuient des régimes qui oppriment les femmes, qui ne reconnaissent pas l'égalité entre les femmes et les hommes, qui tolèrent les violences à l'encontre des femmes, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, les crimes d'honneur...

Mais une fois leur fuite engagée, elles n'échappent malheureusement pas pour autant aux menaces et aux dangers. Outre les risques pour leur vie qu'elles prennent comme tous ceux qui tentent de rejoindre l'Europe, elles se trouvent également exposées à des situations de violence et d'abus, à la traite et à l'exploitation sexuelle.

Ces tartuffes de la cause des femmes voudraient donc fermer nos portes à ces réfugiées, prolongeant leur calvaire, les maintenant dans la détresse et l'insécurité!

Alors que les réseaux criminels profitent de l'absence de moyens d'accès sûrs à l'Union européenne pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, de l'instabilité régionale et des conflits pour exploiter la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles, nous devons au contraire établir des itinéraires sûrs et légaux vers l'Union européenne. Nous devons également établir des conditions d'hébergement qui répondent aux besoins les plus élémentaires pour prévenir les violences à caractère sexiste, en commençant par des sanitaires, douches et logements séparés.

Et si nos convertis du féminisme étaient un tant soit peu sincères, non contents de souhaiter des voies légales d'immigration, des conditions d'accueil décentes et sures, ils demanderaient que les demandeuses d'asile et les migrantes aient un statut juridique indépendant de celui de leur conjoint, que leur soient conférés des droits individuels lorsqu'elles rejoignent leur famille dans le cadre du regroupement familial, afin de leur permettre de ne pas devoir dépendre d'une relation pour avoir pleinement accès à leurs droits fondamentaux élémentaires, aux services de santé, à l'éducation ou à l'emploi.

Evidemment, cela nécessite de dépasser les égoïsmes rances qui conduisent aujourd'hui trop de gouvernements nationaux, pour enfin partager les coûts et les responsabilités entre les 28 États membres, dans un esprit d'humanisme et de solidarité. Pour défendre les droits des femmes, partout, et pour toutes!

Lire aussi:

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