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Les robots Google veulent faire le bien, pas la guerre

Les robots Google veulent faire le bien, pas la guerre Pourquoi Google souhaite se séparer de Boston Dynamics

Selon le site Bloomberg, Google chercherait à revendre sa Startup Boston Dynamics achetée fin 2013 et intégrée à Replicant, la division robotique du groupe depuis deux ans. Le site Bloomberg a enquêté sur ce projet de revente afin d'en connaitre les motivations. Si Alphabet (Google) se sépare effectivement de son fleuron Boston Dynamics, c'est toute sa stratégie dans le domaine robotique qui est remise en cause. Selon Bloomberg, le départ fin 2014 d'Andy Rubin, fondateur d'Android et responsable de Replicant expliquerait en partie ce désengagement soudain. Depuis 2015 la division robotique de Google aurait souffert d'un manque de leadership et d'une direction claire en matière de R&D. Les huit startups la composant auraient mené des développements peu concertés, peu supervisés, hétérogènes et incapables de dégager des bénéfices à court terme. L'équipe de Boston Dynamics serait désormais perçue au sein de Google comme réticente à collaborer avec ses autres filiales et inapte à proposer un produit commercialisable dans un délai raisonnable. Les autres équipes de Replicant ont été intégrées à la très médiatique division X de Google dirigée par Astro Teller qui exposait récemment la manière de "tuer" ses propres projets pour tester leur faisabilité.
Un autre évènement pourrait s'ajouter à la liste des reproches "Alphabétiques" à l'encontre de Boston Dynamics : la non qualification de son robot mule BigDog par l'armée américaine. Le robot vient effectivement d'être jugé trop bruyant durant les tests réalisés aux côtés d'une unité de combat de l'US Marines. Avant de devenir opérationnel, le programme BigDog devra subir des transformations techniques pour le rendre plus furtif. Ce retard de mise en production éloigne de fait une perspective de retour sur investissement à court terme...

Un recentrage vers des activités technologiques "bienveillantes"

Il existe certainement une dernière raison qui pourrait motiver cette future séparation. Les vidéos régulièrement postées par Boston Dynamics ont mis en lumière des robots toujours plus évolués, très en avance sur leur concurrents, en particulier le robot humanoïde Atlas dont les capacités de mouvement, de maintien de l'équilibre ont impressionné le monde entier. Les médias internationaux ont relayé cette dernière vidéo qui a fini par effrayer de nombreuses communautés. L'association possible d'Atlas à une mission de combat est apparue comme hautement probable à la suite de la diffusion de la vidéo. Google allait ainsi devenir la première manufacture de robots civils facilement adaptables à un emploi militaire... Lorsque l'on sait que l'image que cherche à maintenir Google est celle d'un groupe bienveillant, qui souhaite résoudre les problèmes de l'humanité (via sa direction X), on comprend facilement que la firme refuse de contribuer à un quelconque effort technologique de guerre. On ne peut pas d'un côté chercher à vaincre les maladies, le vieillissement et la mort et de l'autre, développer une ligne de robots civils à fort potentiel militaire. C'est une question de cohérence dans la stratégie du groupe. Les liens de Boston Dynamics tissés avec la Darpa et l'US Army sont connus et ne laissent que peu de doute sur le caractère militaire des produits développés par la Startup. Google a, sans aucun doute, mesuré précisément le risque encouru d'une dégradation de son image de "faiseur de bien planétaire" et du glissement possible vers l'image d'un groupe cherchant à s'engager dans l'armement semi-autonome et autonome. On notera que la mise en garde publiée en 2014 et 2015 par Elon Musk et Stephen Hawking pointant les dangers potentiels de l'intelligence artificielle et de son utilisation dans les systèmes d'armes, visait entre autres les activités de Google.

L'excellence de Boston Dynamics n'a donc pas pesé lourd dans la balance stratégique d'Alphabet qui choisit ainsi de couper une branche "sulfureuse" risquant de ternir durablement l'image bienveillante du groupe. Astro Teller aurait d'ailleurs annoncé aux ingénieurs de Boston Dynamics que "la robotique ne répondait pas aux problèmes pratiques que Google tentait de résoudre". Si cette affirmation est vraie, elle a de quoi surprendre. La robotique constitue la future révolution cyber. Google le sait mais ne souhaite plus y participer...

Rachetons Boston Dynamics à Google !

Selon Bloomberg, le Toyota Research Institute et Amazon feraient partie des acheteurs potentiels de Boston Dynamics. Compte-tenu du niveau d'excellence de cette startup, on imagine sans peine que ces deux groupes ne seront pas les seuls à s'intéresser aux créateurs d'Atlas et de BigDog. Rien ne dit non plus que les autorités US laisseront filer les technologies de Boston Dynamics au plus offrant surtout si ce dernier n'est pas américain.

Imaginons que ces restrictions soient levées. Le rachat de Boston Dynamics pourrait s'avérer une excellente affaire pour un grand groupe industriel européen, et pourquoi pas français, qui cherche à diversifier son activité vers la robotique civile. Les constructeurs automobiles ou aéronautiques européens sauraient certainement exploiter les développements robotiques de cette startup...

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