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Comment parler des attentats à ses enfants?

A la suite des attentats du 7 janvier, la journaliste Nadia Daam racontait comment elle avait parlé des événements à sa fille. Comment d'autres pouvaient en parler à leurs enfants. Nous le republions à l'issue des attentats de ce 22 mars à Bruxelles. 

Ce soir là, je suis rentrée. Sasha, ma fille, était embêtée parce qu'elle avait perdu son «permis piéton» glané lors d'un cours de sensibilisation routière. Alors, tout à son drame, elle a pas vu tout de suite que sa mère était en miettes. Et puis, elle a levé les yeux, et j'ai chialé comme une merde. Douze personnes avaient été exécutées et parmi elles, Charb, avec qui je travaillais parfois et à qui on disait, en le voyant se pointer au travail avec ses deux gardes du corps «Fais gaffe! Y a deux mecs qui te suivent» en pensant faire la blague de l'année, en pensant surtout que tout ça n'est qu'une blague.

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Alors, à ma fille qui me demande pourquoi je chiale, je réponds «parce que c'était une journée triste. Très triste». Et puis c'est tout, pas la force. Mais je sais bien qu'il faudra en dire plus. Que c'est mon devoir de  mère, de citoyenne, qu'à 8 ans, on peut entendre que des gens se font tuer pour rien. Que demain matin, il me faudra bien dire pourqoi cette journée était si triste. Pourquoi des gens sont morts. Pourquoi on meurt au travail. Pas à la guerre, pas dans un accident de ... Lire la suite

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