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Les manifestations contre la loi Travail vont-elles (re)changer la relation entre les jeunes et la police?

Les manifestations contre la loi Travail vont-elles (re)changer la relation entre les jeunes et la police? POLICE - "Police partout, justice nulle part." "Frappez pas des cerveaux plus pleins que les vôtres." Les traditionnels slogans hostiles aux forces de l'ordre étaient à nouveau de sortie dans les cortèges de manifestants qui ont battu le pavé jeudi 24 mars contre la loi Travail.

Ces défilés étaient les troisièmes d'une série vouée à se poursuivre dès la semaine prochaine, une grande journée de mobilisation étant prévue le 31 mars avec le concours des syndicats professionnels.

Mais les syndicats étudiants et lycéens qui avaient appelé à manifester ce jeudi appelle le "gouvernement à un recadrage des forces de l'ordre" après plusieurs débordements survenus au cours de la journée. Le face-à-face a en effet été tendu dans plusieurs villes. "Ces violences policières sont inacceptables particulièrement parce qu'elles se produisent sur des manifestants pacifiques", dénonce l'Unef en évoquant des cas délicats à Rennes et Paris.

Dans la cité bretonne, le syndicat étudiant évoque des tirs de flash-ball sur des manifestants qui s'étaient assis au cours du cortège. "Les responsables de l'Unef sont revenus à la fac pour soigner les blessés", précise une porte-parole. Le cas le plus difficile est celui d'un adolescent parisien dont l'interpellation violente après des jets d'oeufs en direction des CRS a été mise en ligne sur les réseaux sociaux. L'IGPN, la police des polices a été saisie.




Un engagement record des jeunes dans les forces de l'ordre en 2015

Ils sont loin les applaudissements au passage de la police observés un certain 11 janvier 2015. Alors que les tragiques événements terroristes avaient contribué à redorer l'image des forces de l'ordre au cours des derniers mois -un nombre de record de jeunes se sont engagés dans la police et la gendarmerie- ces manifestations hebdomadaires et les débordements qui sont inhérents sont-ils de nature à recréer une fracture nette entre les policiers et la jeunesse qui se sent souvent ciblée, particulièrement sur les contrôles d'identité?

"Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions mais ce qui est sûr c'est que les slogans ou pancartes contre les forces de l'ordre ne sont pas nouveaux. C'est le cas à chaque manifestation, estime la porte-parole de l'Unef. Mais si les violences ne s'arrêtent pas, ce sera plus compliqué."

"Les plus vindicatifs dans les cortèges ne sont pas ceux qui ont une bonne image de la profession. Je ne pense pas que ça change quoi que ce soit", tempère Nicolas Comte, porte-parole du syndicat. La situation n'est pas nouvelle, estime-t-il et les face à face avec les jeunes ne sont pas les plus simples à cadrer pour les policiers. "Les manifestations lycéennes sont plus difficiles à gérer car les mouvements spontanés sont plus nombreux et les services d'ordre moins organisés. On en a vu parfois tenter de bloquer le périphérique juste en débarquant à pied sans prévenir, c'est dire ce dont ils sont capables", lance le syndicaliste.

Mais il ajoute une précision, liée au contexte sécuritaire, susceptible de changer la donne cette année. Depuis janvier 2015 et le déclenchement de l'opération Sentinelle, le niveau d'investissement des forces de l'ordre est inédit avec un état de tension maximal qui peut expliquer (sans justifier) des débordements.

"Le fait qu'on soit en plein état d'urgence ne change pas notre approche professionnelle, ajoute Nicolas Comte. Ce sont des opérations de maintien de l'ordre que nous maîtrisons. La vraie différence c'est la fatigue qui est engendrée par la surveillance accrue et ces manifestations mobilisent des personnels qui seraient forcément plus utiles ailleurs. En clair, on s'en passerait bien."

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