En matière d'art, les super-riches n'ont vraiment plus aucun goût
L’avis du magazine Current Affairs est tranché: les riches amateurs d’art se font plus rares, et quand ils investissent, ils font preuve de mauvais goût. Ainsi, le ballet et l’opéra, autrefois très prisés des hommes et femmes fortunés, ne connaît aujourd’hui que quelques mécènes épars –quand il n’en s’agit pas que d’un seul. Une source de financement pourtant essentielle à leur vitalité artistique: un investissement permet de lancer de nouvelles mises en scène, des créations chorégraphiques et des commandes à des compositeurs, énumère, à titre d'exemple, l’Opéra de Paris sur son site.
Mais alors que de prestigieuses compagnies mettent la clé sous la porte, les quelques richissimes investisseurs restants préfèrent dépenser leur argent dans du mobilier contemporain et dans d’énormes sculptures à leur image. C'est le triomphe de la pop. Martin Shkreli investit des millions pour un exemplaire unique d'un album du Wu-Tang Clan quelques années après que Mouammar Kadhafi déboursait des folies pour se payer un concert privé de Beyoncé ou Mariah Carey.
Jeff Koons, «guilty»
L’exemple le plus marquant est celui de Dakis Joannou, industriel greco-chypriote, magnat de l’immobilier et collectionneur boulimique. Sa passion, c’est l’art contemporain. Il y a même voué une fondation, Deste, basée à Athènes. Il dépense des dizaines de millions d’euros dans du mobilier issus du discutable courant ...