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Emmanuel Macron ne se sent pas "l'obligé" de François Hollande... mais précise sa pensée

POLITIQUE - Voilà une sortie qui devrait (encore) irriter le gouvernement. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron affirme en effet dans une interview à paraître vendredi 22 avril dans les journaux du groupe Ebra avoir une "loyauté personnelle envers François Hollande", sans avoir le sentiment d'être "son obligé" ou l'homme d'un "clan". Des propos interprétés comme un nouvel acte d'insubordination avant que le ministre ne précise le fond de sa pensée.

"J'ai une loyauté personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m'avoir fait confiance et de m'avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu'un président nomme quelqu'un ministre, il le fait parce qu'il pense que c'est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé", affirme le ministre.

Emmanuel Macron n'est donc pas l'obligé du président ? "Loyal sur le plan personnel et n'appartenant à aucun clan sur le plan politique. Avec un devoir, tout faire pour que les Français retrouvent le goût de l'avenir", répond-il.

Faire les choses "dans l'autre sens"

François Hollande avait pourtant fait le 14 avril, lors de son intervention télévisée sur France 2, une déclaration en forme de mise au point: "C'est, entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie, il sait ce qu'il me doit, c'est une question de loyauté personnelle et politique".

Le ministre, qui a lancé le 6 avril son mouvement, En marche!, entend bousculer le "système bipartiste, avec d'un côté le PS et de l'autre les Républicains", et prendre le "calendrier politique dans le bon ordre". "Il faut une recomposition de l'offre politique, et il la faut maintenant", insiste-t-il.

"Dans la logique actuelle, on parle d'abord des personnes (...) Les partis choisissent d'abord un candidat, qui cherche à accentuer le clivage droite-gauche pour gagner sa primaire. Ensuite, chacun va chasser des voix au centre pour gagner l'élection. Et au lendemain de l'élection, on cherche à reconstruire des équilibres, des unions, on lance un grand bilan du pays...", décrit le ministre.

Pour lui, "il faut faire les choses dans l'autre sens : d'abord le bilan, le diagnostic du pays, ensuite les idées et les actions pour y répondre et enfin les personnes". C'est à ce diagnostic du pays que veut s'attaquer le ministre en envoyant ses "marcheurs" à la rencontre de 100.000 personnes dans une grande campagne de porte-à-porte. Pour l'ancien conseiller à l'Elysée de François Hollande, "le vrai clivage aujourd'hui, il est entre les progressistes et les conservateurs, plus qu'entre la gauche et la droite".

Une sortie qui divise la gauche

Alors que le "Macron bashing" bat son plein à gauche, la sortie du ministre de l'Économie prend des airs de provocation. Le député de l'Hérault, Sébastien Denaja a moyennement apprécié cette prise de position rappelant à Emmanuel Macron qu'il reste "l'obligé du Peuple souverain" nommé par le président de la République.

Une vision des choses que ne partage pas le député "macroniste" Arnaud Leroy qui préfère souligner la liberté de ton du ministre de l'Économie, qui fait de la politique "sans être courtisan".







Face aux réactions, Emmanuel Macron a tenu à dédramatiser la portée de ses propos. "Dans cette interview" au groupe Ebra à paraître vendredi, "on ne veut sortir qu'une phrase de son contexte, parce que certains souhaitent affaiblir le président de la République. C'est insupportable", a-t-il déclaré à l'AFP.

"J'ai une loyauté personnelle envers François Hollande, il m'a fait confiance et m'a nommé au gouvernement et donc je le respecte. Il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. C'est ridicule. Au-delà de cette loyauté personnelle, il est légitime de vouloir proposer, rassembler et agir pour les idées auxquelles on croit. C'est mon cas", a-t-il ajouté.

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