"Touche pas à mes quotas" de chanson française: Aznavour, Renaud, Goldman... les chanteurs se mobilisent
MUSIQUE - La défense des quotas en faveur de la chanson francophone est "la mère de toutes les batailles". C'est en tout cas ce que soutient Jean-Noël Tronc, directeur de la Sacem, dans un entretien au Journal du Dimanche ce 12 juin.
Plus de 1800 artistes, dont Charles Aznavour, Francis Cabrel, Renaud, Jean-Jacques Goldman, ont lancé un appel intitulé "Touche pas à mes quotas" contre la remise en cause de ce dispositif. En vigueur depuis 20 ans, il impose au moins 40% de "chansons d'expression française" sur les radios et doit être discuté prochainement en commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine.
"Une forme d’asphyxie culturelle"
"Sans les quotas, nous n’aurions pas depuis plus de 20 ans une telle richesse dans la chanson, la musique électronique, le rap, le rock, le slam, la pop ou les musiques d’expression régionale et les artistes d’expression francophone n’auraient pas connu de tels succès à l’international", affirment ces artistes dans cet appel.
"Les quotas représentent une protection de l’auditeur contre une forme d’asphyxie culturelle", affirme notamment Jean-Noël Tronc, le directeur de la Société des auteurs et compositeurs de musique. Une telle mobilisation "n’était pas arrivée depuis la bataille pour l’Hadopi", a aussi fait remarquer Jean-Noël Tronc.
"On refuse d’assister les bras croisés à la baisse des quotas. On n’en demande pas plus, mais il faut à tout prix éviter d’aller vers moins de chansons en français à la radio", a-t-il insisté.
"Fortes pressions" de certaines radios commerciales
Le directeur de la Sacem et les artistes signataires de l'appel soutiennent l'amendement de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay qui, selon eux, "est un bon compromis pour préserver le système" et permettrait de maintenir les quotas de diffusion de chansons francophones. Jean-Noël Tronc a dénoncé les "fortes pressions" de certaines radios commerciales "fermement opposées à toute concession".
Or, souligne le directeur de la Sacem, les quotas "ont prouvé en vingt ans leur efficacité". "La France est le seul pays d’Europe où les productions locales sont majoritaires. En 2014, sur les 100 premières ventes d’albums, 64 étaient interprétées en français. Ils ont permis à une génération d’artistes d’émerger dans les années 90 et 2000", a-t-il rappelé.
"Si Zaz ou Maître Gims triomphent à l’étranger avec des chansons en français, c’est aussi grâce aux quotas", a-t-il estimé. "Il est irresponsable de vouloir affaiblir les quotas au moment où la chanson française se porte aussi bien artistiquement mais reste fragile économiquement", a insisté Jean-NoëlTronc.
Plus de 1800 artistes, dont Charles Aznavour, Francis Cabrel, Renaud, Jean-Jacques Goldman, ont lancé un appel intitulé "Touche pas à mes quotas" contre la remise en cause de ce dispositif. En vigueur depuis 20 ans, il impose au moins 40% de "chansons d'expression française" sur les radios et doit être discuté prochainement en commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine.
"Une forme d’asphyxie culturelle"
"Sans les quotas, nous n’aurions pas depuis plus de 20 ans une telle richesse dans la chanson, la musique électronique, le rap, le rock, le slam, la pop ou les musiques d’expression régionale et les artistes d’expression francophone n’auraient pas connu de tels succès à l’international", affirment ces artistes dans cet appel.
"Les quotas représentent une protection de l’auditeur contre une forme d’asphyxie culturelle", affirme notamment Jean-Noël Tronc, le directeur de la Société des auteurs et compositeurs de musique. Une telle mobilisation "n’était pas arrivée depuis la bataille pour l’Hadopi", a aussi fait remarquer Jean-Noël Tronc.
"On refuse d’assister les bras croisés à la baisse des quotas. On n’en demande pas plus, mais il faut à tout prix éviter d’aller vers moins de chansons en français à la radio", a-t-il insisté.
"Fortes pressions" de certaines radios commerciales
Le directeur de la Sacem et les artistes signataires de l'appel soutiennent l'amendement de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay qui, selon eux, "est un bon compromis pour préserver le système" et permettrait de maintenir les quotas de diffusion de chansons francophones. Jean-Noël Tronc a dénoncé les "fortes pressions" de certaines radios commerciales "fermement opposées à toute concession".
Or, souligne le directeur de la Sacem, les quotas "ont prouvé en vingt ans leur efficacité". "La France est le seul pays d’Europe où les productions locales sont majoritaires. En 2014, sur les 100 premières ventes d’albums, 64 étaient interprétées en français. Ils ont permis à une génération d’artistes d’émerger dans les années 90 et 2000", a-t-il rappelé.
"Si Zaz ou Maître Gims triomphent à l’étranger avec des chansons en français, c’est aussi grâce aux quotas", a-t-il estimé. "Il est irresponsable de vouloir affaiblir les quotas au moment où la chanson française se porte aussi bien artistiquement mais reste fragile économiquement", a insisté Jean-NoëlTronc.
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