L'Etat islamique est mal en point, et c'est sa propagande qui le dit (entre les lignes)
La dernière livraison de Dabiq, la revue de propagande de l'Etat islamique intervient à l'issue d'une série d'attentats meurtriers: Orlando aux Etats-Unis; en France, Magnanville, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray; les attaques de Wurzburg et Ansbach en Allemagne, sans oublier les innombrables et extrêmement meurtrières opérations terroristes menées en Afrique ou encore au Moyen-Orient, où une explosion a tué 323 personnes à Bagdad au début du mois de juillet.
Mais au-delà de ce lourd contexte, ce nouveau numéro présente un changement de paradigme. Dans cet exemplaire, les communicants du groupe salafiste expliquent à nouveau leur haine de l'Occident et les raisons pour lesquelles ils le combattent. Or, les motifs désormais allégués ne sont pas les mêmes que dans le Dabiq numéro 12, publié après la tragique soirée du 13 novembre 2015 à Paris. A l'époque, l'éditorial du magazine affirmait que l'attaque du Bataclan était la conséquence d'une supposée «arrogance de la France envers l'islam».
Au moment d'attaquer le Bataclan, un des terroristes s'en prenait lui aussi à la politique française, et plus particulièrement à sa diplomatie:
«On fait partie de l’Etat islamique et on est là pour venger nos familles et nos proches de l’intervention française en Syrie.»
A chaque attentat, et celui de Saint-Etienne-du-Rouvray ne fait pas exception, les assaillants justifient leurs ... Lire la suite