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Pourquoi les JO 2016 de Rio ont à peine profité du Mondial 2014 pour faire des économies d'échelle

Pourquoi les JO 2016 de Rio ont à peine profité du Mondial 2014 pour faire des économies d'échelle RIO 2016 - C'est un rare privilège dont les Brésiliens se passeraient volontiers. Après la République fédérale d'Allemagne en 1972 et 1974, le Brésil est le seul pays à avoir obtenu l'organisation de la Coupe du monde et des Jeux Olympiques à deux ans d'écarts.

Une chance pour leur pays? Pas très fair play, les Brésiliens rhabillent le CIO et ses médailles d'or dans un sondage réalisé pour le compte d'Estadão le 27 juillet. Ils pensent à 60% que les JO apporteront plus de préjudices que de bénéfices à leur pays.

Deux ans après un Mondial fort en dépenses absurdes, comme la construction d'un stade de 40.000 places à Manaus, une ville en pleine forêt amazonienne qui ne compte que des clubs de foot mineurs, le Brésil voit d'un très mauvais oeil ce nouveau gouffre financier.

Il n'est pas difficile de leur donner raison. Le budget initial est passé de 10,8 à 12,5 milliards d'euros, et encore il ne comprend pas les frais liés à la sécurité, alors qu'il s'annoncent, eux aussi, plus chers que prévus.

Une petite économie sur le foot engloutie par les "éléphants blancs"

Toutes les études approfondies sur l'impact économique des JO montrent qu'il est négatif. Les budgets initiaux sont toujours sous-estimés, les retombées économiques immédiates surestimées, tout comme celles au long terme des investissements dans les infrastructures.

Montréal en 1976, Moscou en 1980, Athènes en 2004... Les fiascos financiers ne manquent pas, alors que seuls les JO de 1984 ont rapporté de l'argent au pays hôte. Los Angeles, seul candidat à l'organisation, avait pu imposer ses conditions au CIO.

Deux ans après le Mondial, les Brésiliens auraient surtout pu s'attendre à des économies d'échelle. Là encore, ils ont été déçus. Les stades de le Coupe du monde seront bien mis à contribution, mais cela ne suffira toujours pas à les amortir. Après les quatre matchs de 2014, le stade de Manaus en accueillera six cette année. Et rien d'autre.

Comme à Rio de Janeiro, la ville où se déroulera l'essentiel des épreuves, le mythique stade Maracanã, rénové à grand frais pour le Mondial 2014, n'a pas été converti en arène multi sport, à l'image du stade France en 1998 par exemple.

Résultat, les épreuves d'athlétisme auront lieu sur deux autres sites, le stade de foot Engenhão et le Sambodrome, lieu des défilés de carnaval. Ils ont tous les deux dû être rénovés pour, respectivement, 14,4 millions et 16,6 millions d'euros.

"Même cette petite économie [sur les matchs de foot] est engloutie par les 'éléphants blancs', comme la base nautique ou la piscine de waterpolo", explique Jean-Pascal Gayant, économiste spécialistes des Jeux olympiques. Les "éléphants blancs" désignent, comme le stade Manaus, ces infrastructures construites pour l'occasion, puis délaissés, qui engloutiront de grosses sommes pour leur entretien.

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