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Au ralenti, on a l'air davantage coupable

Regarder une vidéo au ralenti permet de mieux comprendre ce qui s'y passe. Mais en observant une action selon un rythme déformé, ne risquons-nous pas de déformer, aussi, l'impression que nous nous en faisons? Oui, pour une équipe de trois chercheurs des universités de Chicago, San Francisco et de Virginie dont l'étude est en passe d'être publiée dans les PNAS. Une distorsion particulièrement dommageable dans un contexte judiciaire: au ralenti, les suspects ont tout simplement l'air davantage coupable qu'en vitesse normale. Le point de départ de ce travail, expliquent Eugene M. Caruso, Zachary C. Burns et Benjamin A. Converse dans le New York Times, remonte à 2009 et au procès de John Lewis, accusé d'avoir tué un policier lorsqu'il braquait une pâtisserie. Lewis, qui avait plaidé coupable, avait assuré au juge et aux jurés que son geste avait été spontané, simple réflexe de panique à la vue d'un représentant des forces de l'ordre déboulant dans son champ de vision alors qu'il était en train de commettre son larcin. Les procureurs furent d'un autre avis: Lewis avait tiré sur le policier de manière «consciente, délibérée et préméditée». Une différence de taille, vu qu'elle distinguait pour Lewis, la perpétuité du couloir de la mort. Pour les aider à rendre leur verdict, les jurés allaient visionner les images de vidéosurveillance tournées dans la pâtisserie au moment de la fusillade. Et pour bien comprendre ce qui ... Lire la suite

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