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Les forces du gouvernement gagnent du terrain

Les forces du gouvernement gagnent du terrain

Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont gagné du terrain hier à Syrte face aux djihadistes du groupe Etat islamique, rapporte l’AFP citant des sources proches des combattants progouvernementaux.

Lancée le 12 mai dernier, l’offensive des forces du GNA basé à Tripoli pour reprendre la ville de Syrte au centre-nord du pays aux djihadistes du groupe Etat islamique (EI) a connu une stagnation vu la riposte des djihadistes. Aidées par des bombardements aériens des Etats-Unis depuis le 1er août, elles ont enregistré d’importantes avancées ces derniers jours en chassant les djihadistes de leur QG, au centre-ville, de l’université, puis du bâtiment de la radio. Hier, les combattants du GNA ont pris le contrôle des immeubles dits des «1000 unités de logement», a annoncé le centre de presse des forces loyalistes.

Les pro-GNA poursuivent également leur offensive vers «le quartier n°3», une zone résidentielle proche de la mer, dans le nord de Syrte, toujours tenue par l’EI. De son côté, le général Mohamad Al Ghassri, porte-parole des forces progouvernementales, a indiqué que «l’emprise de l’EI sur Syrte se résumait désormais à un seul secteur, le quartier résidentiel n°1 situé en plein cœur du centre-ville. Les deux autres secteurs, les quartiers n°2 à l’ouest et n°3 à l’est, sont actuellement des zones de combats». Les forces du GNA «ont réussi à entrer dans le quartier n°2 et tentent à présent d’en prendre le contrôle, ce qui pourrait arriver aujourd’hui», a relevé le porte-parole.

Samedi, les forces du GNA formées principalement d’ex-rebelles ayant refusé de déposer les armes après la révolte de 2011 ont repris le bâtiment de la radio aux djihadistes, une conquête «importante», selon elles. C’est de cette radio que les djihadistes diffusaient des cours de religion ainsi que des communiqués et des annonces.

Deux autorités pour combattre l’EI

Depuis le 30 mars, un gouvernement d’union soutenu par l’ONU s’est installé à Tripoli. Son autorité est toutefois contestée par des autorités parallèles basées dans l’Est. Celles-ci sont dotées de forces armées qui lui sont loyales, notamment sous le commandement du général Haftar. Le gouvernement d’union craint que ce dernier ou d’autres milices ne lancent une offensive unilatérale contre l’EI à Syrte, ce qui pourrait entraîner le pays dans une nouvelle guerre civile. Sachant qu’il n’a, jusque-là, aucune autorité sur les forces commandées par le général Haftar. Le général en question a mené sa première opération contre les islamistes en mai 2014. Les autorités l’ont accusé alors de «tentative de coup d’Etat». En octobre de la même année, bénéficiant du soutien du Parlement et du gouvernement reconnus par la communauté internationale, il lance une contre-offensive dans le but de reconquérir Benghazi. Le général Haftar est chef proclamé de l’Armée nationale libyenne (ANL). Il s’est engagé dans la lutte contre les islamistes à Benghazi, principale ville de l’est du pays et s’oppose toujours à l’autorité du GNA, soutenu par les Occidentaux et est resté loyal aux autorités parallèles de l’Est. Une impasse politique qui risque de faire perdurer l’instabilité du pays. L’option militaire pour régler les problèmes sécuritaires est inefficace sans alternative politique.

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