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Ce dessin résume la futilité de la polémique sur le burkini

Ce dessin résume la futilité de la polémique sur le burkini BURKINI - La polémique sur le port du burkini sur les plages françaises n'en finit plus. À Cannes, les premières amendes sont tombées: 38€ pour les femmes qui ont ignoré l'interdiction de porter le burkini. Des sanctions mises place suite au scandale d'un projet de privatisation de parc aquatique le temps d'une journée dédiée au burkini. Quand certains qualifient celles qui portent ce maillot de bain de "militantes" - Jean-Louis Hanouel au Figaro - d'autres dénoncent cette polémique à grands coups de crayon.

Sur Twitter, elle se fait appeler "La sauvage jaune". Ce mardi 16 août, l'illustratrice dévoile un dessin devenu viral. Retweeté plus de 4000 fois à ce jour, il met côte à côte deux extrêmes: une femme en burkini, une autre topless en jupe courte. Intitulé "La loterie de l'indécence", le dessin véhicule un message fort.

Sur chaque partie du corps des deux femmes représentées, des flèches sont pointées et accompagnent une phrase, un reproche, un a priori. Le regard navigue alors entre deux façons de s'habiller différentes, mais deux styles de vie critiqués quoi qu'il en soit.




Plusieurs communes de France se sont ralliées à l'interdiction de porter le burkini sur les plage. Une polémique qui a été le déclic de la création de ce dessin.

"J'aime dessiner, je trouve que c'est un bon outil pour exprimer ses idées. Le débat sur le burkini a été l'élément déclencheur. Avec ce dessin je voulais dénoncer avec des extrêmes le fait que quoique la femme porte, elle est montrée du doigt et est jugée sur son apparence." Elle ajoute quant à l'intitulé de son image: "L'idée de cette "loterie de l'indécence" c'est un peu : Choisis n'importe qu'elle partie du corps d'une femme, quelqu'un trouvera quelque chose à y redire."


Pour l'auteure de l'illustration, une image peut avoir un impact plus important que des mots seuls: "Les mots sont importants, cependant sur internet on est noyé dans une mer de mots, les images marquent plus les esprits je pense..."

Ce genre de message véhiculé par la force de l'image n'est pas la première tentative pour sensibiliser la pression que les femmes subissent au quotidien. Rosea Lake avait également dénoncé le sexisme ordinaire en photographiant ses jambes, l'une d'elle portant des inscriptions, robe relevée jusqu'au haut des cuisses. Le but était de rendre compte des préjugés liés à la façon de s'habiller. Ainsi, chaque mot représentait un adjectif correspondant à la longueur de la jupe. De la traînée à la bonne sœur, cette échelle de la bienséance publiée en 2013 était vite devenue virale sur la toile.

Trois ans plus tard, le combat est toujours le même.

Lire aussi :

• BLOG - Caroline Fourest: "À propos du burkini et du grotesque"


• BLOG - Raphaël Enthoven: "Les partisans du burkini défendent-ils, au nom de la tolérance, le port du string sur les plages saoudiennes?"

• Manuel Valls "soutient" les maires ayant interdit le burkini

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