«Mort à l'Amérique !» : l'Iran fête sa Révolution et s'en prend à Donald Trump (IMAGES)
Aux cris de «Mort à l'Amérique», des millions d'Iraniens sont descendus vendredi 10 février dans les rues pour marquer le 38e anniversaire de la révolution islamique et montrer qu'ils ne craignent pas «les menaces» du président Donald Trump.
«Il faut parler au peuple iranien avec respect. Quiconque utilise le langage de la menace, le peuple iranien le lui fera regretter», a déclaré le président Hassan Rohani devant des centaines de milliers de personnes rassemblées place Azadi à Téhéran.
D'immenses défilés rassemblant des millions de personnes ont également eu lieu dans la plupart des villes iraniennes, selon les images de la télévision publique Irib.
«Les manifestations avec des millions d'Iraniens montrent la puissance de l'Iran islamique», a ajouté le président Rohani. Selon lui, il s'agit d'une «réponse aux propos mensongers des nouveaux dirigeants de la Maison Blanche».
«Ceux qui menacent notre gouvernement, nos forces armées, doivent savoir que notre peuple est uni et résistera jusqu'au bout face aux ennemis», a-t-il affirmé.
Les manifestants portaient des pancartes «Mort à l'Amérique» et piétinaient aussi de grands drapeaux américains en brandissant des photos de Donald Trump, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et de la Première ministre britannique Theresa May.
Shahin Sadeghi, jeune étudiant d'une trentaine d'années, présent au défilé de Téhéran, a averti les dirigeants américains: «Ne vous mêlez pas des affaires de l'Iran. Nous sommes fidèles aux principes de notre révolution islamique et nous la défendrons jusqu'à la dernière goutte de notre sang.»
Des manifestants ont toutefois tenu à montrer leur gratitude envers de nombreux Américains qui se sont mobilisés contre un décret de Donald Trump interdisant l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l'Iran.
«A bas le régime, vive le peuple américain», pouvait-on lire sur des pancartes.
Depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, le ton n'a cessé de monter entre Washington et Téhéran. L'annonce il y a une semaine des nouvelles sanctions américaines, liées à un tir de missiles balistique par l'Iran, a entraîné la riposte immédiate de Téhéran qui a annoncé des mesures de réciprocité visant «des individus et des entreprises américaines» soutenant des groupes «terroristes».