“Vas-tu renoncer ?” : le récit farfelu de l’amitié entre deux génies incompris

Paris, de nos jours, ses rues, Beaubourg et la Bibliothèque nationale de France. Charles est poète, Édouard est peintre, ils sont amis.

Mais rien ne va dans leurs carrières respectives. Leurs demandes de subvention tombent à l’eau les unes après les autres. Édouard est la risée du monde de l’art et des caricaturistes. Geignard, collant parfois, avec sa tristesse, il agace Charles. Il demande à ce dernier, qui lui aussi est critique d’art, de le soutenir, mais celui-ci refuse, se fait prier, se moque de lui et de son orgueil blessé. Le tout sur un ton burlesque assez surprenant, où intervient Gulcan, un être étrange, comme tombé des étoiles, qui parle une langue inconnue et va tenter de réconcilier les deux amis fâchés.

Petit à petit, nous comprenons – selon notre degré de culture – que le film nous raconte en réalité, transposée à notre époque, l’histoire d’amitié entre Édouard Manet et Charles Baudelaire, de leur rapport un petit peu tordu, de leur souffrance aussi dans un monde de l’art et littéraire où leurs collègues qui réussissent, les galeristes, les collectionneurs, prennent des poses, mais les regardent avec mépris. Un monde qui ne les comprend pas et les rejette. Comment ne pas être tenté de renoncer ?

Vas-tu renoncer ?, de Pascale Bodet, avec Benjamin Esdraffo, Pierre Léon, Serge Bozon… En salles le 26 juin.

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