Le film “Sous la Seine”, accusé de plagiat, ne sera pas retiré de Netflix

Le tribunal judiciaire de Paris a tranché ce mercredi 3 juillet. Le cinéaste qui accusait Netflix de plagiat a été débouté par le juge des référés. Le film “Sous la Seine” continuera d’être disponible sur la plateforme.

Le 14 juin dernier, le réalisateur Vincent Dietschy intentait un procès à Netflix pour “parasitisme”, une notion proche du plagiat et de la concurrence déloyale, du film Sous la Seine, réalisé par Xavier Gens, qui est devenu le long métrage français le plus regardé sur Netflix.

Affaire de gros poissons

Sorti sur le 6 juin, Sous la Seine raconte l’histoire de Sophia (Bérénice Bejo) et Adil (Nassim Lyes), qui tombent sur un requin mutant qui a fait son nid dans les réservoirs d’eau de Paris, et dévore les riverains, pendant les championnats de triathlon. Un film qui, selon Vincent Dietschy et de sa coscénariste Emily Barnett, est calqué sur l’un de ses projets datant de 2010, Silure, basé sur l’histoire d’une jeune femme policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, confrontée à un gigantesque silure agressif. 

Le tribunal judiciaire a jugé ce mercredi 3 juillet que les accusations du cinéaste contre la plateforme étaient “irrecevables” en expliquant qu’ils avaient poursuivi en justice la branche française de Netflix et non le siège européen de la plateforme américaine, basé aux Pays-Bas. “La société SAS Netflix France n’est pas l’exploitante, l’éditrice, ni l’hébergeur de la plateforme Netflix qui apparaît être la société Netflix International BV”, souligne l’ordonnance de référé consultée par l’AFP.  

Nouvelle bataille juridique

Du reste, l’argumentaire des plaignants a été contesté par Netflix, qui fait valoir que “les ressemblances soulignées par le demandeur sont contestables” et “qu’aucun élément ne permet de prouver qu’un tiers a eu accès au travail de M. Dietschy”. 

Cependant, Vincent Dietschy ne compte nullement arrêter sa bataille juridique, puisqu’il a assigné en justice, sur le fond cette fois, deux producteurs de Sous la Seine, Édouard Duprey et Sébastien Auscher, ainsi que l’agent et patron d’Adéquat, Laurent Grégoire. Les accusant de parasitisme, il demande à ce titre aux trois hommes et à Netflix de lui verser des dommages et intérêts à hauteur de de 3 millions d’euros. 

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