YOTTA / Marjolaine Pierré : « La YOTTA? C’est une opportunité géniale, ludique et de partage ! »

À 24 ans, Marjolaine Pierré est déjà une figure montante du triathlon professionnel. Ancienne étudiante en expertise comptable, elle a troqué les livres pour les entraînements intensifs et les compétitions de haut niveau. Originaire de Reims, mais ayant grandi à la Réunion, elle s’est installée à Nice et se consacre désormais pleinement à sa carrière sportive. Prête à participer à sa première course YOTTA, qui aura lieu les 20 et 21 juillet à Vichy, Marjolaine se confie dans un entretien exclusif. 

WS : Parlons de votre parcours dans le triathlon. Comment ce sport est-il entré dans votre vie ?

Marjolaine : Mes parents faisaient du triathlon, donc j’ai connu ce sport depuis toute petite. Je les accompagnais souvent lors de leurs compétitions, qui étaient suivies de barbecues conviviaux dans notre jardin en métropole. Cependant, je n’ai commencé le triathlon qu’à 18 ans, car je n’aimais pas trop l’ambiance compétitive et les exigences matérielles. Je pratiquais plutôt l’athlétisme et la gymnastique. Ce n’est qu’en arrivant en métropole, avec des week-ends un peu longs, que je me suis inscrite dans un club de triathlon et que j’ai vraiment accroché.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans le triathlon ?

Ce qui me plaît, c’est la diversité des disciplines. Contrairement à l’athlétisme, où je pouvais me lasser de courir, le triathlon offre une alternance constante entre la natation, le cyclisme et la course à pied. On ne s’ennuie jamais et on peut toujours varier les entraînements, ce qui rend ce sport très dynamique.

Parlez-nous du YOTTA. Vous allez y participer cette année, est-ce une première pour vous ?

Oui, c’est ma première participation. Les deux dernières années, j’étais blessée, et ajouter une épreuve comme le YOTTA, qui équivaut presque à un marathon en cinq manches, me faisait un peu peur. Cette année, je suis prête à relever ce challenge, malgré une saison déjà bien remplie.

Pouvez-vous nous expliquer comment se déroule cette compétition ?

Il y a cinq manches avec un départ à chaque fois, mais les temps de départ sont dégressifs, donc il faut aller de plus en plus vite. Chaque manche comprend un kilomètre de natation et huit kilomètres de course à pied. Il faut donc être performant à la fois en endurance et en vitesse.

Qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans le YOTTA ?

C’est une compétition nouvelle et ludique. On est habitué aux longues distances sans interruption, mais ici, c’est découpé en plusieurs manches, ce qui rend l’épreuve plus dynamique et rapide. De plus, on n’a pas besoin de transporter son vélo, ce qui est un avantage logistique considérable.

Quels sont vos objectifs pour cette compétition ?

J’attends vraiment de passer un bon moment. C’est-à-dire qu’on va tous être au même endroit. Il y aura des manches. Il y en a qui vont échouer. Il y en a qui vont continuer. Évidemment qu’il y aura ce volet compétition, mais il y aura aussi ce côté partage et entraide où quand quelqu’un arrêtera, il aidera ceux qui continuent. Et j’ai vraiment envie de voir comment ça va se passer quand on va être au même endroit. D’avoir ce côté convivial. Ça va être beaucoup plus détendu qu’une compétition classique, donc je pense que ça va être super sympa. Personnellement, j’attends vraiment de voir comment je vais me sentir le jour J. C’est vrai que ça arrive de plus en plus vite. Mais moi, j’ai quand même pour objectif de performer sur les championnats du monde d’Ironman en septembre. Et je suis également contractualisée avec le T100, un circuit qui regroupe les 20 meilleurs mondiaux. Et j’ai six courses à faire avec eux. Donc, c’est vrai que j’ai quand même pas mal d’obligations. Donc, cette course-là (la YOTTA NDLR), je vais plus la prendre comme une opportunité géniale, ludique et de partage. Et j’ai plus envie de mettre à profit mon expérience sportive envers les amateurs qui vont aller vers ce défi que moi, personnellement, réussir cette course.

Que diriez-vous aux jeunes filles qui souhaitent se lancer dans le sport ?

J’ai envie de leur dire que si c’est ce qu’elles ont envie de faire et si c’est ce qu’elles aiment, elles n’ont pas à se dire qu’elles sont une fille. En fait, il n’y a aucune différence entre un homme et une fille. Il faut juste écouter son cœur et si c’est ce qu’elles ont envie de faire et que faire du sport, ça leur plaît et ça les fait vibrer, il faut foncer. On est de plus en plus nombreuses. Donc, si elles ont un doute, on est toutes là pour s’entraider et pour s’écouter. Et je pense qu’on a une belle communauté féminine dans le sport. Les réseaux sociaux servent aussi à ça. Il y a des côtés négatifs des réseaux sociaux, mais ça, je pense que c’est un côté positif. Et je pense qu’il ne faut pas du tout avoir peur de parler avec les autres femmes qui se sont lancées dans le sport et elles diront que c’est super fun et super simple d’y accéder.

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