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Saïd Hirèche (CA Brive): "Je ne suis pas encore à la retraite, j'espère qu'elle arrivera le plus tard possible"

Saïd Hirèche (CA Brive):

Pour son potentiellement dernier match au Stadium, Saïd Hirèche a été vendredi soir au cœur de tous les hommages. Ils l’ont touché au cœur.

L’armure a fini par se fendre. Après des jours à appréhender cet au revoir au public d’un Stadium chauffé à blanc, Saïd Hirèche a fini par ouvrir les vannes et a laissé les larmes venir barrer ses joues marquées par le dur combat qu’il a fallu mener vendredi soir face à Biarritz.

« J’avais essayé d’anticiper tout ça »

« Mon ami Carl Medjani, qui a été international algérien de foot, m’avait dit : “laisse aller tes émotions. Vis le moment à fond”. J’ai voulu contrôler tout ça jusqu’à la fin parce que l’enjeu était énorme pour l’équipe. Il a fallu que ça sorte. Tant que tu ne l’as pas vécu… La famille était là, des mecs de Mantes-la-Jolie sont venus. François (Da Ros) est venu. Devant les amis, les supporters, le staff, les administratifs, c’était bien », a confié le troisième ligne, la voix marquée par l’émotion.

L’arrivée du bus, encadré par des centaines de supporters équipés de fumigènes, la haie d’honneur à l’entrée du stade, l’énorme tifo à son effigie déployé sur la nouvelle tribune en construction, Saïd Hirèche a tout de suite été dans le bain.

« J’avais essayé d’anticiper tout ça, de visualiser ce qui allait se passer. J’ai vécu cela étape par étape. Je savais que l’accueil serait riche en émotions. Je suis resté plus longtemps que d’habitude dans les vestiaires pour digérer ça. Après, j’ai basculé sur mon échauffement, notre échauffement à tous. Quand je suis sorti tout seul, j’ai rebasculé sur le travail mental. J’avais fait un peu de visualisation […]. Ça m’a touché. Je remercie tous les bénévoles qui ont passé dix jours à faire le tifo, l’accueil du public. Tout le monde s’est servi de cette énergie positive pour aller chercher le bonus en fin de match. C’était une ambiance comme je les ai aimées à Brive. »

Saïd Hirèche a savouré l’instant, ces hommages d’un peuple blanc et noir à l’unisson au moment d’un clapping déjà mémorable. Avant de se projeter sur les échéances à venir. Car, faut-il le rappeler, la saison du CAB n’est pas terminée et le flanker n’a pas encore mis un point final à sa carrière.

« Je n’ai pas encore raccroché les crampons, je ne suis pas à la retraite. J’espère que cela sera le plus tard possible. Ce serait bien pour nous. » Vendredi soir, Saïd Hirèche a disputé son dernier match au Stadium. Sous réserve que le CAB ne revienne pas y jouer dans quelques semaines un access match et qu’il ne soit alors pas dans le groupe.

Pascal Goumy

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