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Le débat entre Marine Le Pen, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon résumé en 5 phrases assassines

Le débat entre Marine Le Pen, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon résumé en 5 phrases assassines ELECTIONS REGIONALES - Une semaine après le rendez-vous raté de Des Paroles et des Actes, les trois favoris pour présider la super-région du Nord-Pas-de-Calais Picardie ont réussi à débattre ce mardi 27 octobre sur Europe1 et Itélé.

Face à une Marine Le Pen (FN) et à un Xavier Bertrand (LR) rompus à l'exercice du débat électoral, le socialiste Pierre de Saintignon, vice-président sortant, a sans conteste réussi à s'imposer comme un candidat crédible dans la course régionale, et ce malgré son déficit de notoriété.

Si quelques sujets concrets ont été abordés tout au long de ces deux heures de débat enflammées, comme le financement du Canal Seine Nord ou la gestion des migrants à Calais, la confrontation entre les trois chefs de file a tout de même souvent tourné à l'affrontement brutal, chacun accusant l'autre de faire le jeu du troisième.

Chacun avait par avance choisi son registre et son rôle. Donnée favorite par les sondages, Marine Le Pen s'est sans surprise présentée comme la seule alternative au "système UMPS" incarné à ses yeux par ses deux contradicteurs. Son challenger Xavier Bertrand a misé sur son expérience de maire de Saint-Quentin et d'ancien ministre pour s'afficher comme le candidat du travail. Quant à Pierre de Saintignon, celui-ci n'a cessé de se mettre en avant sa maîtrise des dossiers pour se présenter comme le seul candidat local face à des adversaires accusés de se servir du scrutin régional comme d'un marche-pied vers l'Elysée.




Entre punchlines assassines, accusations politiques et croc-en-jambes, voici cinq phrases qui résument à elles seules la violence des échanges qui ont opposé les trois rivaux.

Marine Le Pen: "Vous êtes les co-organisateurs de la submersion migratoire"


Sans surprise, Marine Le Pen a lourdement dénoncé ce mardi l'impuissance de la droite et de la gauche à juguler la crise des migrants qui touche tout particulièrement la ville de Calais. Accusant coup sur coup Nicolas Sarkozy et François Hollande, renvoyant dos à dos l'UMP et le PS, la candidate du Front national a promis de supprimer les subventions du conseil régional aux associations qui viennent en aide aux réfugiés. "Si je suis élue, il n'y aura plus un euro dépensé qui ne le soit pas pour les habitants", a-t-elle promis face à la caméra.

Une posture intransigeante qui a ulcéré le socialiste Pierre de Saintignon qui lui a, au contraire, promis d'accueillir "les bras ouverts" les migrants qui en font la demande. "Les migrants ont fui la guerre, l'humanité c'est de les accueillir comme nous avons accueilli les républicains espagnols", a-t-il assené.

Xavier Bertrand à Marine Le Pen: "Vous êtes la migrante politique de cette région Nord-Pas-de-Calais"


Tout au long du débat, Xavier Bertrand a choisi de concentrer ses attaques sur Marine Le Pen en imaginant ainsi installer un duel avec celle qui fait la course en tête. Attaquant sa famille et sa "vie de château", dénonçant l'absentéisme de la présidente du Front national et ses incohérences vis à vis du cumul des mandats, le député-maire de Saint-Quentin a accusé Marine Le Pen d'avoir "fait les poches" de son père et de se "balader" en fonction des échéances électorales.

Un compliment que n'ont pas manqué de lui renvoyer ses contradicteurs. Marine Le Pen lui a notamment rappelé que Xavier Bertrand s'était fait réélire à Saint-Quentin aux dernières municipales sur la promesse de toujours privilégier sa ville. Les animateurs du débat ont également longuement interrogé Xavier Bertrand sur sa volonté de se présenter à la primaire de la droite s'il était élu à la tête de la région.

Pierre de Saintignon à ses adversaires: "Vous ne connaissez pas vos dossiers"


A l'aise sur la technicité des sujets et visiblement avide de défendre le bilan de la gauche à la tête de la région Nord-Pas-de-Calais, Pierre de Saintignon a plusieurs fois souligné les raccourcis et les approximations de ses adversaires. Solide sur ses chiffres et sur les compétences de la région contrairement à Marine Le Pen, visiblement gênée par deux relances de Jean-Pierre Elkabbach, le bras droit de Martine Aubry a notamment repris la présidente du FN sur certains chiffres. Face au patriotisme économique promis par le Front national, ce dernier a rappelé que "près de 97%" des marchés vont d'ores et déjà à des entreprises régionales tout en rappelant la part importante des aides de l'Union européenne à la région.

Xavier Bertrand l'a alors accusé d'être "le François Hollande de la région, celui qui a fait augmenter le chômage et augmenté les impôts".
"Vous aussi, vous avez augmenté le chômage quand vous étiez ministre!", a répliqué Marine Le Pen. "Votre programme, c'est une catastrophe industrielle", a répondu Pierre de Saintignon en citant la Cour des comptes.

Xavier Bertrand sur Calais: "Il faut l'armée en renfort des forces de l'ordre"


Soucieux de ne pas laisser à Marine Le Pen le monopole de la fermeté sur les migrants, Xavier Bertrand a dégainé une proposition appelée à marquer les esprits: l'envoi de l'armée à Calais pour soutenir les forces de l'ordre face à l'afflux de réfugiés. "N'importe quoi, ce n'est pas le rôle de l'armée", a écarté la candidate FN. "Un militaire derrière chaque habitant...", a soupiré de son côté Pierre de Saintignon.




Pierre de Saintignon: "Xavier Bertrand court après Marine Le Pen, tous les jours"


Interrogé sur la position du PS s'il ne se classe que troisième au soir du premier tour, Pierre de Saintignon a refusé de dire s'il se désisterait afin de faire battre le Front national. Le vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais s'est affiché comme le seul à même d'empêcher la victoire de l'extrême droite après avoir accusé Xavier Bertrand de courir "après Marine Le Pen tous les jours". "Voter pour M. Bertrand, c'est voter pour Madame Le Pen", a-t-il résumé.

"Cela fait des années que je vois l'UMP venir au soutien du PS", a rétorqué Marine Le Pen en citant le cas d'une colistière centriste de Xavier Bertrand, Valérie Létard, qui avait appelé à voter communiste contre le Front national. Réccusant tout accord avec le PS, Xavier Bertrand a lui rappelé qu'il figurait sur "la liste noire" du FN depuis 2012 et a donc dénoncé une collusion entre la gauche et l'extrême droite.




Au terme de ce débat, chacun aura donc accusé son voisin de droite de faire le jeu de son voisin de gauche. Pas sûr que les électeurs du Nord-Pas-Calais-Picardie y ait compris grand chose.

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