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"Sortir d'une société de précarité", la tribune de Manuel Valls

POLITIQUE – La France sera "condamnée", si elle ne se réforme pas dès maintenant, à "une rupture conservatrice" incarnée par les propositions économiques drastiques de la droite, prévient mardi Manuel Valls dans une tribune défendant le projet de loi Travail.

"Nous devons mener à bien cette réforme du marché du travail, car elle s’inscrit dans un projet de société ambitieux qui veut donner sa chance à chacun. Si nous ne le faisons pas, d’autres –ceux-là mêmes qui proposent 100 milliards d’euros de coupes budgétaires, de supprimer aveuglement 300 000 emplois publics– se chargeront, au contraire, de casser notre modèle social", écrit le chef du gouvernement dans ce texte publié sur les réseaux sociaux, en répondant aux récentes propositions économiques de Nicolas Sarkozy.

"Le choix est donc simple: il est entre la réforme et le statu quo. Ne pas choisir la réforme aujourd’hui, c’est se condamner à la rupture conservatrice demain", juge le Premier ministre, dans cette tribune intitulée "Sortir d'une société de précarité".

Le chef du gouvernement juge que "les premières victimes" de la précarité sont "souvent celles qui se font le moins entendre", citant les 3,5 millions de chômeurs et les 6 millions de salariés en CDD. Mais encore, énumère-t-il, les peu qualifiés, les femmes, les seniors, les habitants des quartiers populaires, toutes celles et tous ceux qui subissent les discriminations au travail et les jeunes.

"Refaire du CDI la norme"

"Si cette précarité sur le marché du travail s’est installée, entraînant d’autres précarités, devant l’accès au logement, à l’emprunt, aux soins, aux loisirs, c’est parce que notre pays n’a pas toujours su comprendre les mutations du monde", écrit Manuel Valls.

"C’est encore le cas aujourd’hui. Certains voudraient nier la mondialisation pour sanctuariser notre modèle social. D’autres, au contraire, s’y soumettre aveuglement en sacrifiant les droits des salariés", dénonce-t-il, en y opposant une "réforme exigeante, audacieuse, fondamentalement émancipatrice et protectrice".

En y inscrivant le projet de loi travail, le chef du gouvernement la décrit comme "une réforme essentielle pour que la France, son modèle social, soient en phase avec le monde d’aujourd’hui".

"Elle permet aux entreprises d’être plus compétitives dans la concurrence mondiale, aux salariés d’être mieux formés et protégés, d’ouvrir le marché du travail à tous ceux qui en sont exclus. Et de refaire du CDI la norme", plaide-t-il, au sujet de ce texte largement remanié lundi face aux critiques des syndicats et d'une bonne partie de la gauche.

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